L’installation de panneaux solaires est un investissement qui peut être rentable, à condition de choisir le système qui convient à son installation et son usage. L’état encourage le développement des installations solaires dans le cadre de la transition énergétique. Toutefois, la confusion des technologies, la diversité des aides, le labyrinthe administratif, génèrent des offres compliquées et hélas parfois trompeuses. Nous allons décortiquer les critères de choix pour chaque technologie.

La première condition à respecter pour un projet solaire est l’orientation côté sud, avec un espace suffisant au sol ou en toiture, pour recevoir votre zone de captage. L’orientation sud, avec un décalage de 50° est/ouest et une inclinaison de 30 à 50° par rapport à l’horizontal, permet d’atteindre de bons rendements sous nos latitudes. Il faut veiller aux effets de l’ombre portée par le bâti du voisinage, les arbres, les cheminées et tout obstacle environnant, car l’ombre diminue la production d’énergie solaire.

En solaire thermique, cette orientation est essentielle, car on obtient des rendements qui permettent de rentabiliser l’investissement. En solaire photovoltaïque, l’orientation sud est moins prédominante. Toutefois, plus on s’en écarte et plus la production de vos cellules seront faibles.
Il faut également vérifier que vous n’êtes pas dans un secteur, ne permettant pas la mise en place d’un système solaire. Il faut faire une déclaration de travaux préalables à la mairie autorisant votre projet. Votre emplacement et la zone de votre habitation est compatible avec un système solaire, lequel choisir ?

1 – Les panneaux photovoltaïques

Une toiture photovoltaïque sur toit en tuiles / Image : Manfredxy – Canva.

Les capteurs ont vocation à produire de l’électricité, avec des cellules photovoltaïques qui transforment le rayonnement solaire en énergie électrique. Une installation solaire photovoltaïque reste rentable, malgré la diminution des aides à l’investissement et du prix de rachat du kWh, par le fait que le prix des modules a baissé sur les 20 dernières années. L’offre est très diversifiée et le choix se porte en fonction des besoins du projet.

Il existe 3 utilisations différentes :

A – La vente en totalité

Simple et efficace, la totalité de votre production est revendue à EDF OA (contrat EDF obligation d’achat) avec un tarif réglementé pendant 20 ans. Vous avez obligation de faire appel à un professionnel RGE qualification PV, délivrant une attestation de conformité CONSUEL.
L’amortissement moyen est de 12 à 15 ans, ce qui vous permet un revenu plus important que votre achat et de payer une partie de l’électricité que vous consommez, avec un bilan sur 20 ans. Il faut être prudent sur les offres qui précisent que l’état finance vos panneaux, avec des investissements faibles et des temps de retour de 3 à 4 ans.

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Il n’existe pas de subvention, ni de prime, pour un projet photovoltaïque revente en totalité. La TVA est de 20 %, pas de crédit d’impôt et vous devez déclarer vos revenus de la revente, si votre puissance est supérieure à 3 kWc. Si on possède l’argent pour investir, que le choix et la prestation sont professionnelles, l’investissement dans un système en revente totale est une valeur sûre.

Un investissement à Marseille est plus facilement amortissable qu’à Lille, mais si on vous annonce en dessous de 10 ans, soyez prudents.
N’ayez pas le sentiment que vous produisez pour des pays lointains, l’électricité suit des circuits courts entre production et consommation.
Vous consommez une partie de l’électricité produite chez vous, mais cela ne se voit pas sur votre facture. Vous participez à la production d’électricité renouvelable.

Les chiffres et conditions à retenir :
Les prix de rachat du kWh sont différents en fonction de votre puissance.

Voici les tarifs de vente de l’électricité photovoltaïque en 2023 (vente totale)

Tarif d’achat Puissance de site en kWc Date à laquelle la demande de raccordement est complétée
01/11/2022 – 31/01/2023 01/02/2023 – 30/04/2023
Ta moins de 3 kWc 0,2242 € / kWh 0,2349 € / kWh
3 – 9 kWc 0,1906 € / kWh 0,1996 € / kWh
Tb 9 – 36 kWc 0,1365 € / kWh 0,1430 € / kWh
36 – 100 kWc 0,1187 € / kWh 0,1243 € / kWh
Tc 100 – 500 kWc 0,1228 € / kWh 0,1287 € / kWh

Conformément à l’arrêté du 8 février 2023 venant modifier l’arrêté tarifaire S21 du 6 octobre 2022.

Il n’y a pas de prime à l’amortissement en vente totale.

La TVA est de 20 % sur le montant de vos travaux.

L’éco prêt à taux 0 % n’est pas accessible.

Absence de Ma Prime Rénov’ pour la production photovoltaïque revente en totalité.

Déclaration du revenu de la revente à l’impôt, si votre installation est supérieure à 3 kWc

B – L’autoconsommation avec vente du surplus

Une partie de votre production est consommée sur place. Le surplus variable est distribué sur le réseau, revendu à EDF OA, avec un tarif réglementé sur 20 ans. Vous avez obligation de faire appel à un professionnel RGE qualification PV, si votre puissance de production est supérieure à 3 kWc. Si votre production est inférieure à 3 kWc, vous pouvez réaliser votre installation vous-même. Il est indispensable d’être un bon bricoleur et d’avoir de bonnes connaissances en électricité. Votre installation devra être contrôlée par l’organisme CONSUEL.

L’amortissement va être fonction de votre capacité à autoconsommer la plus grande partie de votre production, en fonction des appareils de votre installation. En autoconsommation, votre production se trouve déduite de la facture de votre fournisseur. Dans le cadre de revente de surplus à EDF OA, vous avez droit à une prime à l’amortissement, à condition de faire appel à un professionnel RGE qualification PV. En cas de réalisation par vous-même, vous n’avez pas droit à la prime à l’amortissement EDF OA.

L’autoconsommation avec revente du surplus est intéressante pour les gros consommateurs et ceux qui ont une consommation d’été conséquente de type piscine ou climatisation. C’est en été que la production est maximum. Elle oblige également à modifier ses habitudes pour utiliser les appareils pendant les périodes de production dans la journée. Exemple : faire fonctionner son ballon ECS de jours, pendant la production, plutôt que la nuit comme de tradition. Cela vaut également pour lave-vaisselle, lave-linge, filtration piscine, etc. Le surplus de votre production est envoyé sur le réseau et comptabiliser à l’aide de votre compteur Linky, avec une rémunération au kWh injecté.

Il faut être attentif aux offres trop performantes. Un investissement en autoconsommation s’amortit sur environ 15 ans pour une installation réalisée par un professionnel RGE et sur environ 10 ans pour une installation réalisée par vous-même.

Les chiffres et conditions à retenir :
Les prix de rachat du kWh sont différents en fonction de votre puissance. La vente avec surplus permet d’avoir le versement d’une prime à l’amortissement, différente en fonction de votre puissance. La prime était échelonnée sur les 5 premières années, mais après le premier trimestre 2023, la prime sera versée en 1 seule fois, lors du premier versement de EDF OA.

Tableau du tarif rachat vente avec surplus et prime à l’amortissement.

Puissance Tarif d’achat de la vente Montant de la prime à l’autoconsommation
≤ 3 kWc 0,1313 € / kWh 500 € / kWc
≤ 9 kWc 0,1313 € / kWh 370 € / kWc
≤ 36 kWc 0,0788 € / kWh 210 € / kWc
≤ 100 kWc 0,0788 € / kWh 110 € / kWc
≤ 500 kWc 0,1287 €* / kWh (jusqu’à 1100 kWh / kWc puis 0,0500 € / kWh) Non éligible

La TVA est à taux réduit de 10 %, à condition que les travaux soient réalisés par un professionnel certifié RGE, que la puissance ne dépasse pas 3 kWc et que la zone de captage est sur votre toiture. Les autres puissances sont en TVA à 20 %.

L’éco-prêt à taux 0 % n’est pas accessible.

Absence de ma PRIME RENOV pour le photovoltaïque en autoconsommation avec revente du surplus.

Déclaration du revenu de revente à l’impôt, si votre installation est supérieure à 3 kWc

C – L’autoconsommation totale

Votre production est consommée en totalité par votre installation. L’autoconsommation en totalité est intéressante pour les petits consommateurs, qui ont un tarif de base. Un surplus peut être existant, en fonction de votre puissance, il est alors injecté gratuitement au réseau, ou bridé par un dispositif pour éviter de l’injecter au réseau. Ces installations sont de petites puissances, de 1 à 3 kWc. Elles sont souvent posées en auto-réalisation. Les kits sont prêts à poser et à raccorder, au sol ou en toiture, sans déclaration préalable ou contrat. Les kits sont de petites tailles et ils reviennent moins chers, car la pose est réalisée par vous-même.

L’amortissement de ces systèmes est d’environ 8 à 10 ans. Ils sont souvent proposés prêts à être installés, sans compétence particulière, pour se raccorder sur une simple prise de courant, notamment pour les modèles inférieurs à 1 kWc. La rentabilité est plus rapide, mais les économies sont faibles par la quantité minime de production. Cette production permet de couvrir les besoins de veille ou le fonctionnement des appareils de type box/ multimédia, petit électroménager qui restent sous tension. Plus le tarif du kWh de base est cher, et plus ces systèmes seront intéressants.

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Les chiffres et conditions à retenir :

Pas de prix de rachat = pas de prime à l’amortissement.

La TVA est à un taux réduit de 10 % à condition que les travaux soient réalisés par un professionnel certifié RGE et que votre puissance est inférieure ou égale à 3 kWc et que la zone de captage est sur votre toiture.

La TVA est de 20 % si vous assurez la pose par vous-même et si votre puissance est supérieure à 3 kWc.

L’éco prêts à taux 0 % n’est pas accessible.

Absence de Ma Prime Rénov’ pour un système photovoltaïque en autoconsommation totale.

Il existe également 2 sous-familles d’autoconsommation

1 – L’autoconsommation avec stockage batterie

Le surplus de production est stocké dans une batterie physique, permettant un usage ultérieur ou en absence de courant. C’est une bonne solution pour les sites isolés du réseau. Il peut correspondre également à un besoin, de ne pas être dépendant du réseau et d’autoconsommer en grande partie sa production. Les batteries sont encore coûteuses et il est difficile de rentabiliser son investissement, sans parler de la durée de vie des batteries et de leur impact sur l’environnement en termes de recyclage. C’est un marché en développement, qui répond à la notion d’indépendance.

2 – L’autoconsommation avec stockage batterie virtuelle

Le surplus est stocké dans une batterie virtuelle, un compte numérique où les kWh produits sont additionnés. Le stockage avec batterie virtuelle est intéressant, si on ne peut pas ou si on ne veut pas bénéficier du rachat par EDF OA, notamment si vous avez réalisé votre installation par vous-même. Les offres de stockage virtuel ne sont pas nombreuses sur le marché et le choix est restreint. Le stockage virtuel n’est pas gratuit, car il est sujet à un abonnement fixe et à des taxes sur les kWh réinjectées au réseau.

Le sentiment anti-monopole EDF pousse parfois les producteurs vers ce type de solution en optant pour un contrat différent, pour un statut économique équivalent à la revente avec surplus. Les chiffres et conditions de l’autoconsommation totale s’appliquent à ces deux versions.

2 – Les panneaux solaires thermiques

Des capteurs solaires thermiques / Image : Philippe Gasnier.

Les panneaux solaires thermiques ont vocation à fournir de la chaleur à un système à eau et il ne faut pas les confondre avec le photovoltaïque, qui produit de l’électricité. Ils sont utilisés pour les productions d’eau chaude, servant à l’eau chaude sanitaire, le soutien au chauffage et le chauffage des piscines. Il existe beaucoup de solutions et de configurations pour associer le solaire thermique à des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude, quelles que soient les énergies existantes en place.

Les capteurs utilisés le plus fréquemment sont les capteurs vitrés dits « plan » et les capteurs tubulaires sous vide d’air. Deux techniques sont majoritaires que vous utilisiez des capteurs plans ou des capteurs tubulaires.

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A – Le CESI (chauffe-eau solaire intégré) indique la production d’eau chaude solaire dans un ballon stockage pour usage en eau chaude sanitaire. C’est l’installation avec le meilleur rapport qualité-prix, car on peut couvrir 70 % des besoins annuels gratuitement. L’investissement varie entre 3 500 à 6 500 € selon l’ADEME pour une surface entre 3 et 5 m² de capteur, ce qui est suffisant pour produire l’eau chaude annuelle d’une famille. Cette surface de capteurs sera moindre dans le sud que dans le nord, ce qui interfère sur le prix global.

Le CESI est une technique simple et bien maîtrisée, qui donne d’excellents résultats. Il est important de bien les dimensionner, en fonction des besoins, pour éviter des risques de surchauffe en période estivale. Il est nécessaire d’avoir un appoint en l’absence de soleil. Le CESI peut être couplé à toutes les autres énergies sur le marché. Les professionnels ont une qualification RGE certifié QUALISOL. Ils sont garants d’une installation bien réalisée et il est indispensable de faire appel à eux pour obtenir les subventions et aides nombreuses dans ce domaine.
L’amortissement est de 10 à 15 ans, selon l’usage, l’énergie remplacée, la zone géographique et le montant subventionné.

Les capteurs d’un ballon d’eau chaude solaire / Image : Philippe Gasnier.

Les chiffres et conditions à retenir pour le CESI

La TVA est à un taux réduit de 5,5 %.

L’éco prêt à taux 0 % est accessible, avec un financement éventuel en totalité.

Une aide directe est accessible dans le cadre du dispositif Ma Prime Rénov’, en fonction de vos revenus fiscaux, et selon un barème établi par ANAH.

Votre installation doit être réalisée par un professionnel RGE QUALISOL, pour avoir droit aux aides.

Exemples :

Le montant est de 4 000 € pour un revenu très modeste avec un plafond de ressources de 2 personnes à 23 734 € en région.

Le montant est de 3 000 € pour un revenu modeste avec un plafond de ressources de 2 personnes à 30 427 €.

Vous trouverez les aides CESI, revenus de références et conditions sur le site de l’Anah.

Le CESI ne donne pas accès à la « prime énergie » du dispositif « coup de pouce » dans le cadre des CEE (certificat d’économie d’énergie).

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B – Le SSC (système solaire combiné) indique un équipement assurant la fonction de production d’eau chaude et de soutien au chauffage. C’est une installation plus conséquente en termes de taille de ballon de stockage et de zone de capteur plus importante. Il est possible d’économiser jusqu’à 50 % des besoins annuels totaux, en fonction des latitudes et de son niveau d’isolation. L’investissement varie entre 14 000 et 18 000 € selon l’ADEME, pour une surface de capteurs de 10 à 15 m².

L’amortissement est de 10 à 15 ans, selon l’usage, l’énergie remplacée, la zone géographique et le montant subventionné. Comme pour le CESI, le SSC nécessite un appoint, qui peut être assuré par n’importe quelles autres énergies. Il est nécessaire de faire appel à un professionnel RGE Qualification QUALISOL.

Le dimensionnement d’un SSC est d’une grande importance, pour éviter les surchauffes estivales. Si vous possédez une piscine, l’excédent estival peut servir au chauffage de celle-ci, permettant ainsi d’éviter les surchauffes, nécessitant un complément d’installation pour un échange adapté avec la piscine.

Les capteurs d’un système solaire combiné (SSC) / Image : Philippe Gasnier.

Les chiffres et conditions à retenir pour le SSC

La TVA est à un taux réduit de 5.5 %

L’éco prêt à taux 0 % est accessible, avec un financement éventuel en totalité.

Une aide directe est disponible dans le cadre du dispositif ma PRIME RENOV, en fonction de vos revenus fiscaux et selon un barème établi par l’ANAH.

Votre installation doit être réalisée par un professionnel RGE QUALISOL pour avoir droit aux aides

Exemples :

Un montant de 8 000 € pour 2 personnes avec un revenu modeste de 30 427 € en région.

Un montant de 10 000 € pour 2 personnes avec un revenu très modeste de 23 734 € en région.

Vous trouverez les aides SSC, revenus de référence et conditions sur le site de l’Anah.

Le SSC est éligible à la « prime énergie » du dispositif « coup de pouce » dans le cadre des CEE. (certificat d’économie d’énergie). Elle varie de 2 500 à 5 000 € en fonction du type d’énergie à remplacer et des revenus fiscaux du ménage.  Vous trouverez les montants CEE, revenus de référence et conditions sur le site de l’Anah.

3 – Les panneaux solaires hybrides

Des panneaux solaires hybrides / Image : Philippe Gasnier.

Ce système est l’association, en un seul produit, du photovoltaïque et du thermique. On les nomme également capteur PVT (photo-volt-thermique). Sur la partie supérieure d’un caisson, le panneau photovoltaïque produit de l’électricité, qui sert à la maison en revente totale, revente du surplus ou en autoconsommation.

À l’intérieur du caisson, un réseau de tubes hydrauliques permet le réchauffage d’un fluide, par la chaleur produite avec le panneau photovoltaïque. En effet, un capteur photovoltaïque produit plus de chaleur que d’électricité. La partie thermique sert à réchauffer un ballon d’eau chaude solaire ou pour le maintien en température d’une piscine en fonction de la grandeur de la zone de captage.

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La puissance thermique est moindre qu’avec un capteur plan ou tubulaire, ce qui a l’avantage de s’affranchir des problèmes de surchauffe estivale, car la température maxi du fluide est de 75° C. En été, on assure de l’eau chaude à 50° C pour les usages, en hiver l’apport est plus faible en fonction des latitudes et du nombre de panneaux posés.

Faire circuler un fluide interne au caisson permet un refroidissement des cellules photovoltaïques, ce qui permet d’améliorer le rendement global de la production d’électricité. En effet, la production des cellules diminue selon que la température augmente.
Il est nécessaire de faire appel à un professionnel avec une qualification RGE certifié QUALI PV et QUALISOL.

Les chiffres et conditions à retenir :

Les prix et conditions pour la production électrique, revente en totalité et revente surplus à EDF OA, s’appliquent aux systèmes hybrides.

Déclaration de revenu de revente à l’impôt, si votre installation est supérieure à 3 kWc.

La TVA est de 20 % pour la partie photovoltaïque et de 10 % si votre puissance est inférieure à 3 kWc.

La TVA est de 5,5 % pour la partie thermique.

L’éco-prêt à taux 0 % est accessible, pour le financement de la partie thermique seule.

Une aide directe est accessible dans le cadre du dispositif Ma Prime Rénov’, en fonction de vos revenus fiscaux, et selon un barème établi par l’Anah.

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Exemples :

Le montant est de 1 000 € pour les revenus intermédiaires.

Le montant est de 2 000 € pour les revenus modestes.

Le montant est de 2 500 € pour les revenus très modestes.

la prime a vocation de financer que la partie thermique du système hybride.

Vous trouverez les montants, revenus de référence et conditions sur le site de l’Anah.

4 – Les panneaux solaires aérovoltaïques

Des panneaux aérosolaires / Image : Philippe Gasnier

Ce système est l’association, en un seul produit, du photovoltaïque et de l’aérosolaire qui est un panneau thermique par ventilation à air. Sur la partie supérieure d’un caisson, le panneau photovoltaïque produit de l’électricité, qui sert à la maison en revente totale, avec surplus ou en autoconsommation. À l’intérieur du caisson et grâce à un système de ventilateur, on fait circuler de l’air extérieur qui va être réchauffé par la chaleur dégagée du capteur photovoltaïque.

Cet air réchauffé est alors insufflé à la maison pour assurer un complément de chauffage. Pendant les périodes estivales, le ventilateur sert à l’injection d’air frais pendant les périodes nocturnes. Il sert également à participer à l’aération de l’habitat tout au long de l’année. Comme pour le solaire hybride, on permet le refroidissement des capteurs photovoltaïques, ce qui améliore leur rendement de production. Il est nécessaire de faire appel à un professionnel RGE certifié QUALISOL ET QUALI PV.

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Les chiffres et conditions à retenir :

Les prix et conditions pour la production d’électrique, revente en totalité et revente surplus à EDF OA, s’appliquent aux panneaux aérovoltaïques.

La TVA est de 20 % pour l’ensemble et de 10 % si votre puissance photovoltaïque est inférieure à 3 kWc.

Déclaration du revenu de revente à l’impôt, si votre installation est supérieure à 3 kWc.

Absence du dispositif ma PRIME RENOV pour un système Aérovoltaïque.

5 – Que choisir selon son installation ?

Vous êtes équipés en tout électrique ? Voici les choix possibles :

Photovoltaïque de 6 à 9 kWc avec revente en totalité.
Photovoltaïque de 3 à 6 kWc en autoconsommation avec revente en surplus.
Ballon d’eau chaude solaire (CESI) en complément ou remplacement du ballon électrique existant.
PVT de 6 à 9 kWc pour les 2 usages.
Aérovoltaïque de 3 à 9 kWc si l’aération de votre logement est mauvaise.

Vous êtes équipés en chauffage central à eau ? Voici les choix possibles :

– Photovoltaïque de 3 à 6 kWc en autoconsommation avec revente en surplus.
– Photovoltaïque de 1 à 3 kWc en autoconsommation.
– Ballon d’eau chaude solaire (CESI) en complément ou remplacement eau chaude existante.
– PVT de 3 à 6 kWc en revente ou autoconsommation avec revente avec surplus.
– Thermique SSC en complément chauffage et eau chaude selon isolation.

Le choix se porte également sur la capacité à investir du montant net en fonction, des aides et subventions, des économies réalisables, pour réduire le temps d’amortissement. Tout projet doit faire l’objet d’une étude et bilan prévisionnel, avant tout engagement. Les aides, dans le cadre du dispositif Ma Prime Rénov’ sont versées après la réalisation des travaux.

Ma Prime Rénov’ est sous l’égide de l’Anah et des agences ou délégations France Rénov. Des conseillers France Rénov sont disponibles gratuitement pour toutes informations complémentaires. Ma Prime Rénov’ remplace le CITE (crédit impôt transition énergétique).