La demande en charbon atteint un record haut, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La Chine est la plus grande émettrice de gaz à effet de serre avec sa combustion effrénée pour la production d’électricité. L’UE quant à elle baisse ses émissions.
Malgré les avertissements sur l’urgence climatique, la demande mondiale de charbon continue de croître et atteint un niveau historique en 2024. Dans son rapport publié le 18 décembre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la consommation de charbon atteindra 8,77 milliards de tonnes cette année, du jamais vu. Cette tendance n’est pas en cohérence avec les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Une demande record, mais un ralentissement en vue
Selon le rapport, cette hausse marque une augmentation de 1 % par rapport à 2023, moindre que les années précédentes (7,7 % en 2021, 4,7 % en 2022). L’AIE prévoit toutefois une stabilisation de la demande mondiale jusqu’en 2027, portée par le déploiement rapide des énergies renouvelables. Cette transition énergétique contribue à freiner l’expansion du charbon, malgré une demande énergétique globale en forte croissance. Le commerce mondial de charbon atteint également un sommet jamais vu, avec un volume estimé à 1,55 milliard de tonnes en 2024. Les prix restent quant à eux supérieurs de 50 % à la moyenne entre 2017 et 2019.
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L’Asie demeure le centre névralgique de la consommation de charbon, avec des pays comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam en tête. La Chine à elle seule représente un tiers de la consommation mondiale. Selon l’AIE, les efforts de déploiement des renouvelables par la Chine devraient contribuer à limiter la croissance de l’utilisation du charbon dans les prochaines années.
Cependant, la forte demande énergétique reste un facteur de pression. La croissance économique et démographique dans les économies émergentes, combinée à des besoins accrus en électricité pour le chauffage, le transport ou les centres de données, alimente cette dynamique.
Une meilleure situation en Europe
En contraste, les pays européens enregistrent une baisse de leur consommation de charbon. Dans l’UE, la demande devrait diminuer de 12 % en 2024, après une chute de 23 % en 2023. L’AIE la relie à des politiques climatiques ambitieuses et à une augmentation des alternatives énergétiques, notamment le gaz naturel…
La hausse continue de la consommation de charbon s’inscrit dans une année marquée par des records climatiques. 2024 est la première année où le réchauffement global dépasse en moyenne 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, selon l’observatoire européen Copernicus. Cette réalité souligne l’urgence de réduire les émissions de carbone pour respecter les engagements de l’accord de Paris.
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L’auteur indique que l’AIE relie la baisse de la consommation de charbon à des politiques climatiques ambitieuses et à une augmentation des alternatives énergétiques, notamment le gaz naturel. Je ne trouve nulle par dans cette étude cette affirmation, donc c’est une erreur. Ce que l’étude indique, c’est une augmentation modéré du gaz et du nucléaire mais au niveau mondial et non pas pour l’Europe. Si je me réfère à une autre source comme « world in data », on peut même voir que la consommation de gaz en Europe à atteint un maximum, donc son pic en 2007 et est depuis plutôt… Lire plus »
ah ben mince à alors !
Moi qui croyais que les ENR étaient super efficace pour faire baisser le charbon.
Un commentaire de 430 MPR peut-être ?
En premier probablement, le ralentissement de l’activité économique en Europe !
D’après l’étude, la consommation d’énergie à augmenté de 2,2% par rapport à 2023 et dans le même temps la consommation de charbon à diminué de 16% pour représenter maintenant 10% de la demande d’électricité en Europe. Donc, non on ne peut pas dire que c’est du au ralentissement de l’activité. En premier, c’est selon cette source surtout la moindre utilisation du charbon pour produire de l’électricité avec par exemple 5.8GW (soit l’équivalent de presque 4 EPR) de centrales Allemandes qui ont été arrêté et sont sortis du marché de l’électricité. Un point intéressant à noter est que selon cette étude,… Lire plus »
J’espère vivre assez longtemps pour voir un rapport du Giec dire que ça y est, on est sur la bonne voie. C’est pas demain la veille…