L’EPR de Flamanville va-t-il bientôt pouvoir réellement produire de l’électricité ? C’est à se demander, tant sa complexe mise en service est jonchée de difficultés. Néanmoins, cette situation ne semble pas entraver la motivation d’EDF, qui espère pouvoir atteindre la puissance maximale avant la fin de l’été.
La mise en service d’un réacteur de centrale nucléaire n’est pas un long fleuve tranquille, et le démarrage de l’EPR de Flamanville ne fait que le confirmer. Cela fait déjà un an qu’a eu lieu la première divergence de l’EPR français. Pourtant, celui-ci n’a pas dépassé 60 % de sa puissance maximale.
Il est arrêté depuis le 19 juin, la faute à une fuite au niveau de l’une des soupapes du circuit primaire. L’ASNR, qui a réalisé une inspection du site le 16 juillet dernier, nous permet d’en savoir plus sur la situation. Selon cette dernière, la réparation de cette fuite nécessite l’usinage de pièces spécifiques qui ont retardé la remise en service du réacteur. L’ASNR a rappelé qu’un aléa similaire avait eu lieu en avril dernier. À l’époque, EDF avait réalisé une opération d’exploitation permettant de retrouver l’étanchéité de la soupape concernée. Néanmoins, cette solution étant non pérenne, EDF travaille sur la fiabilisation non pas d’une, mais deux soupapes présentant des signes avant-coureurs de dysfonctionnement. Heureusement, toujours selon l’autorité de sûreté, les opérations menées par EDF seraient jugées satisfaisantes.
De son côté, EDF espère remettre en service le réacteur à partir du 13 août prochain, avec pour objectif d’atteindre les 100 % de puissance avant la fin de l’été. Bien qu’ambitieux, l’atteinte de cet objectif permettrait à EDF d’envoyer un signal rassurant concernant le nouveau fer de lance du parc nucléaire français.
Les soupapes du circuit primaire du réacteur de Flamanville ont une importance capitale pour le bon fonctionnement du réacteur. Ce circuit primaire assure trois fonctions essentielles, à savoir :
Pour que ce circuit fonctionne de manière optimale, il est pressurisé jusqu’à environ 155 bars. De cette manière, l’eau reste sous forme liquide, même à une température de 320 °C. Les soupapes concernées par l’intervention d’EDF ont pour rôle de faire baisser la pression lorsque celle-ci dépasse la limite de fonctionnement.
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