Elle a eu un rôle crucial pour le développement des centrales solaires hors-réseau en Australie. Après seulement sept années de service, la centrale de 10,6 MWc de Degrussa, réalisée par le français Neoen, tire sa révérence en même temps que la mine de cuivre qu’elle alimentait. Les panneaux, eux, devraient être réutilisés sur d’autres projets australiens. 

Il était une fois, en plein cœur de l’outback australien, une centrale solaire de 10,6 MWc, associée à une batterie de stockage de 6 MW de puissance ainsi que d’un générateur diesel. Cet ensemble, mis en service dans le courant de l’année 2016, permettait de fournir jusqu’à 20 % des besoins en électricité de la mine de cuivre de Degrussa, située à 900 km au nord-est de la ville de Perth. Lors de sa construction, la centrale, développée par le producteur français d’énergie renouvelable Neoen, était considérée comme le plus grand site de production d’énergie solaire hors-réseau d’Australie. Mais après seulement sept années de service, la centrale doit être démantelée pour une raison très simple : la mine de cuivre ferme définitivement ses portes, après une dizaine d’années d’exploitation.

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Une installation solaire et batterie pionnière en Australie

Malgré cette courte durée de vie, l’installation de Degrussa aura grandement contribué au développement de la production d’électricité renouvelable pour les sites hors réseau australiens, grâce à un important partage d’expérience.  Depuis, de nombreuses installations hybrides ont été mises en service dans le pays. La mine d’or d’Agnew, exploitée par Gold Fields, a été équipée d’une centrale comportant 18 MW d’éolien (grâce à cinq turbines), 4 MW de solaire et 13 MW de stockage de batterie. Cet ensemble permet de produire de 50 à 60 % de l’électricité utilisée par cette mine. Un peu plus au sud, la société Zenith Energy réalise actuellement une centrale hybride destinée à alimenter la mine de lithium de Kathleen Valley. Cette infrastructure sera composée de cinq éoliennes de 6 MW, 16 MW de photovoltaïque et 17 MW de stockage d’électricité. 

Du côté de Degrussa, les quelque 34 000 panneaux photovoltaïques sont encore en bon état. Neoen, qui va procéder à la réhabilitation complète du site de vingt hectares, dit espèrer pouvoir les réutiliser sur d’autres projets de production solaire.

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