C’est une saisie d’envergure, et la première en lien avec les énergies renouvelables. Les douanes américaines viennent de mettre la main sur 136 kg de drogue dissimulée dans une cargaison de panneaux solaires thermiques.
L’Agence américaine des douanes et de la protection des frontières vient de saisir une quantité remarquable de méthamphétamines, en ce mois de juillet, dans l’aéroport de Los Angeles. Outre le caractère exceptionnel de la quantité de drogue saisie, à savoir 136 kg, c’est leur mode de dissimulation qui surprend. La méthamphétamine, un produit stupéfiant hautement addictif aux effets sanitaire désastreux, était, en effet, cachée dans des panneaux solaires.
Ces derniers devaient quitter le sol américain pour être livrés en Nouvelle-Zélande. Pour l’heure, aucun détail supplémentaire n’a été divulgué, mais il semblerait que les panneaux étaient bel et bien fonctionnels. Les trafiquants ont logiquement opté pour des modèles thermiques, destinés à produire de la chaleur, plutôt que des panneaux photovoltaïques qui produisent de l’électricité, pour leur plus grande profondeur. Toutefois, en optant pour une expédition par avion, ils ont probablement mis la puce à l’oreille des douaniers. Qu’ils soient thermiques ou photovoltaïques, l’immense majorité des panneaux solaires voyagent en effet par bateau, dont le coût de transport est nettement moins élevé.
La quantité saisie est tout simplement remarquable, puisqu’elle approche la plus grosse prise récente de méthamphétamine jamais relevée en France, à savoir 216 kg l’année dernière dans le Var. À priori, c’est la première fois que des panneaux solaires sont utilisés pour faire transiter de la drogue. Néanmoins, l’utilisation de panneaux solaires n’est pas étonnante, et pourrait bien gagner en ampleur. En effet, en quelques années, le marché s’est largement développé à l’échelle internationale. Chaque mois, des millions de panneaux solaires circulent à travers le monde entre leur lieu de fabrication et leur lieu d’installation. Sur l’année 2024, on estime le nombre de panneaux solaires fabriqués à presque 600 GW. Cela représente plus de 1,5 milliard de panneaux en une année.
Ce n’est, en revanche, pas la première fois que les énergies renouvelables sont associées à du trafic de drogue. En 2010, en Italie, une enquête policière avait révélé l’implication de la mafia sicilienne dans le développement des énergies renouvelables, afin de blanchir de l’argent. À l’époque, un réseau de 43 sociétés opérant dans le secteur de l’énergie éolienne et photovoltaïque avaient été saisies par la police italienne.
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