2024 a été une année marquante pour le Royaume-Uni en matière d’énergie, le pays ayant battu son record de production d’électricité bas-carbone. Ce succès est attribué aux investissements massifs dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien, ainsi qu’à l’abandon du charbon.
Au Royaume-Uni, l’électricité n’a jamais été aussi propre qu’en 2024, selon l’analyse du média britannique Carbon Brief. Les énergies nucléaire et renouvelables ont ensemble représenté 58 % du mix électrique, un record. À l’inverse, la part des énergies fossiles a atteint son plus bas niveau historique de 29 %, avec le gaz naturel restant la source dominante, juste devant l’éolien. En dix ans, le pays a réussi à doubler sa capacité en renouvelables, passant de 65 térawattheures (TWh) en 2014 à 143 TWh en 2024. Pour la première fois, ces énergies ont constitué 45 % du mix électrique, tandis que la part des combustibles fossiles a été réduite de moitié par rapport à 2014.
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Selon Carbon Brief, l’augmentation de la part des énergies bas-carbone dans le mix électrique du Royaume-Uni est principalement due à l’abandon définitif du charbon. Pour rappel, sa dernière centrale, celle de Ratcliffe-on-Soar, a été fermée en septembre 2024. Cela avait marqué la fin de la filière après plus de 140 ans d’exploitation, faisant du Royaume-Uni le premier pays du G7 à sortir définitivement de cette énergie fossile.
La sortie du charbon et la hausse de la part de l’éolien se sont répercutées directement sur l’intensité carbone du pays, c’est-à-dire la quantité moyenne de CO2 émise par kilowattheure (kWh) d’électricité produite. En 2024, celle-ci s’élevait à 124 g/kWh, contre 419 g/kWh en 2014, soit une réduction de 70 %. D’après le rapport, le déclin du nucléaire aurait pu augmenter cette intensité, mais le déficit a été rapidement compensé par l’énergie éolienne, devenue le principal pilier de la transition énergétique britannique.
À lire aussi L’immense ligne électrique Maroc – Royaume-Uni sera-t-elle vraiment réalisée ?Pour l’année en cours, la tendance à la hausse de la part d’électricité « propre » devrait se poursuivre, grâce à une diminution continue de la production du gaz et au développement de nouveaux projets renouvelables. Toutefois, le Royaume-Uni est encore loin de son objectif à court terme, qui est de parvenir à 95 % d’électricité bas-carbone d’ici 2030, d’autant plus que la demande est prévue d’augmenter significativement avec l’électrification des voitures et des systèmes de chauffage.
Sont omis de l’article la forte baisse de la consommation, le maintient (et la sollicitation fréquente) d’un très gros parc thermique gaz (37 GW), et des imports/exports importants entrainant un gros solde d’imports nets. Grande-Bretagne | App | Electricity Maps