AccueilÉnergies fossilesMalgré l'explosion de l'éolien et du solaire, les énergies fossiles restent indispensables

Malgré l'explosion de l'éolien et du solaire, les énergies fossiles restent indispensables

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Par Hector PIETRANIPublié le 1 décembre 2025
Illustration : Getty, modifiée par RE.

Bien que l’éolien et le solaire se déploient à toute vitesse, la France peine encore à réduire significativement sa dépendance aux énergies fossiles.

Depuis une décennie, la France affiche sa volonté de verdir son mix énergétique : stratégie nationale bas carbone, système de quotas d’échanges d’émissions de CO₂, programmation pluriannuelle de l’énergie avec des objectifs renouvelables… Les parcs éoliens fleurissent sur terre et en mer, les toitures et les champs se couvrent de panneaux photovoltaïques. En 2024, les renouvelables ont produit près d’un tiers de l’électricité nationale. Une progression tirée par le solaire et l’arrivée progressive des premiers parcs éoliens en mer.

Mais, derrière, les énergies fossiles – gaz en tête – restent actuellement indispensables pour répondre aux pics de consommation et compenser l’intermittence de production des renouvelables. Et si la France bénéficie d’un parc nucléaire important, celui-ci ne suffit pas à éliminer totalement le recours aux centrales thermiques, surtout lors des hivers tendus ou des séquences prolongées sans vent (appelées Dunkelflaute).

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Une hausse des énergies renouvelables plus rapide que la demande

Selon les calculs du centre Ember, la production d’électricité photovoltaïque a enregistré une progression de 31 % au cours des trois premiers trimestres de 2025 tandis que l’éolien affichait une hausse de 7,6 %. Sur cette période de neuf mois, ces deux filières ont produit 635 térawattheures (TWh) supplémentaires par rapport à l’an dernier, dépassant ainsi l’augmentation de la demande mondiale d’électricité, qui n’a crû que de 2,7 % (603 TWh).

Malgré cette progression, le solaire et l’éolien ne représentaient fin septembre 2025 que 17,6 % de la consommation mondiale d’électricité tandis que les centrales fossiles continuaient de fournir 57,1 % de la demande, relève Amélie Laurin, du journal Les Echos.

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