Les serveurs d’Amazon seront bientôt alimentés grâce au nucléaire, ou du moins une partie. Pour décarboner son mix énergétique sans freiner son expansion dans le cloud computing (informatique en nuage, en bon français), le géant américain va construire son prochain centre de données à proximité d’une centrale nucléaire de Pennsylvanie.
Amazon web services (AWS), la division d’Amazon dédiée aux services informatiques en ligne, vient d’acheter un vaste campus de 485 hectares créé par le fournisseur d’énergie américain Talen Energy. Appelé Cumulus Data Assets, ce campus a la particularité d’être situé à deux pas de Susquehanna Steam Electric Station, une centrale nucléaire de 2,5 GW mise en service en 1983. Cette proximité n’est pas un hasard : Talen Energy a conçu ce campus avec l’objectif de rassembler les activités ayant d’importants besoins énergétiques au plus près de sources de production d’électricité décarbonée.
Amazon va donc construire sur ce campus un immense centre de données, dont la puissance finale devrait approcher les… 960 MW, soit autant qu’un réacteur nucléaire français de palier CP. À titre de comparaison, CloudHQ, le plus grand data center français, exige une puissance de « seulement » 240 MW. Pour alimenter son nouveau data center, AWS a passé un contrat avec Talen Energy pour une augmentation progressive de la puissance souscrite, afin d’accompagner le développement du data center.
Le cloud computing, c'est quoi ?
Aussi appelé informatique en nuage, le cloud computing consiste, pour une entreprise, à louer de l’espace et des services informatiques à une entreprise spécialisée comme AWS, Google Cloud ou Microsoft Azure, plutôt que d’acheter et gérer ces services soi-même. Avec le cloud computing, les données, les programmes et les ressources sont accessibles à travers internet et ne sont pas installés sur les ordinateurs de l’entreprise. Cela permet généralement, pour les entreprises, de gagner de l’argent et surtout de disposer de plus de flexibilité et d’évolutivité.
AWS veut faire rimer cloud computing et neutralité carbone
Depuis quelques années, l’utilisation du cloud computing explose. Il permet aux utilisateurs de disposer de services plus flexibles, et autorise une meilleure optimisation de la consommation d’énergie grâce à la centralisation des infrastructures informatiques.
Cette croissance frénétique engendre des consommations électriques colossales qui ne sont pas près de diminuer. Au contraire, les perspectives sont telles que plusieurs estimations annoncent une consommation mondiale comprise entre 500 et 3 000 TWh/an d’ici 2030. La fourchette est très large, mais elle donne une idée du gigantisme des consommations puisque 500 TWh/an correspond à-peu-près aux besoins électriques d’un pays comme la France. Autre point de repère : en 2013, l’Union européenne consommait 2 700 TWh/an.
Malgré une optimisation de la consommation électrique, cette croissance des besoins énergétiques s’explique par le développement de ce type de service, mais aussi d’un effet rebond engendré par le fait que, contrairement à une gestion en propre des espaces de stockage où les mégaoctets sont comptés, les clients ayant recours au cloud computing ont moins tendance à trier leurs fichiers, ce qui augmente la quantité totale des documents stockés sur les serveurs.
Face à cette situation, les entreprises de cloud computing cherchent à décarboner leur mix électrique le plus rapidement possible. AWS semble d’ailleurs être sur la bonne voie puisqu’en 2022, l’entreprise estimait son mix électrique décarboné à 90 %. Elle vise la neutralité carbone dès 2025.
Article très intéressant sur les enjeux énergétiques des datacenters. Travaillant dans une entreprise qui utilise des solutions cloud hébergées dans des datacenters Tier IV, je constate l’importance de l’efficacité énergétique et de la fiabilité. D’ailleurs, pour ceux qui s’intéressent aux alternatives européennes, ces solutions offrent souvent d’excellentes garanties : Univirtual. Une piste à explorer pour les professionnels du cloud computing.
Amazon et neutralité carbone, on est sur un bon gros greenwashing, et c’était la même chose pour Apple dans un autre article récent. Le fait qu’un nouveau consommateur électrique soit installé à proximité d’une centrale bas carbone n’en fait absolument pas quelque chose de neutre. Ici, 1/3 de la centrale sera dédiée au data center, et donc les autres consommateurs qui utilisent actuellement cet électricité, ils deviennent quoi? – S’ils arrêtent de consommer de l’électricité, alors c’est un bilan nul. – S’ils continuent (ce qui est certain) alors c’est une augmentation des émissions globales imputée au datacenter. C’est très simple… Lire plus »
Sur le long temps que va devenir une structure aussi consommatrice d’energie ou en cas de pénurie. On peut tout couper sans perdre les données ?
La bande passante du web est saturée de publicité que deviendra toute cette economie sans PUB.
Dans une economie locale resiliente seul l’efficacité compte, la PUB devient obsolète.
Senariot S1 et S2 de l’ADEM pour la neutralite3carbone 2050.
Si on veit survivre et stopper le changement climatique d’ici 25 ans, tout cela sera a ranger au placard, il faudra garder 10% d’utile.
Le site revolution énergétique sera sûrement tres light.
Pas sur que l’internet qu’on connait aujourd’hui résiste à une forte décrue énergétique… Qui paiera l’énergie nécessaire à son fonctionnement ?
Au moins Amazon « flèche » une énergie qu’il doit juger d’avenir… (Sans Pub, Révolution énergétique risquerait de fermer…)
Certaines civilisations anciennes avaient des « services » qui ne résistèrent pas longtemps sans « énergie humaine abondante et bon marché »… La plupart des Thermes romaines sont devenus des ruines…
Les thermes romains étaient sûrement très bien, la ribambelle d’esclave qui alimentait le système romain avait sûrement une vision de la chose bien différente.
La publicité est une partie de notre problème et si révolution énergétique et bien d’autre doivent vivre sans il faudra trouver le moyen de les faires vivre autrement.
Les plus nocif utilisent la pub et le groupe au seigneur bollo en fait partie.