La première digue houlomotrice de France ne verra pas le jour à Audierne, dans le Finistère. Le consortium DIKWE a changé son fusil d’épaule et cherche un nouveau site pour installer son prototype à taille réelle. Une implantation en terre bretonne reste privilégiée.

Après les premiers retours concluants d’un prototype à l’échelle 1⁄4 installé sur le site d’essais de l’Ifremer, dans la rade de Brest, le premier prototype à taille réelle de la digue houlomotrice DIKWE devait initialement intégrer le port de Sainte-Evette-Esquibien, dans la ville finistérienne d’Audierne. D’une puissance d’environ 1 MW, il était destiné à prolonger de 44 mètres l’actuelle digue de 400 mètres qui protège la zone de mouillage du port ainsi que l’embarcadère de Sein.

Mais après quatre années de travaux préparatoires, le consortium DIKWE et la région Bretagne ont annoncé, dans un communiqué de presse conjoint, que « le site initialement imaginé pour accueillir la digue, n’a pas réuni toutes les conditions nécessaires à son implantation ». Aucun détail supplémentaire n’a été donné. Cependant, de vives oppositions de certains habitants de la commune auraient pu avoir un rôle dans cette décision. Parmi les critiques faites au projet sont ressortis, notamment, les risques d’ensablement du port.

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Privilégier la rénovation ou l’agrandissement nécessaire d’un digue

Le groupe Legendre, principal porteur du projet avec Geps Techno et l’Ifremer, recherche donc un nouveau site portuaire pour implanter son premier prototype, avec la même ambition : une mise en service d’ici 2025. Le consortium privilégie les sites bretons qui ont des besoins en infrastructure, qu’il s’agisse de l’agrandissement d’une digue ou de sa rénovation afin que le rapport entre les avantages de l’installation et l’impact environnemental soit le plus équilibré possible.

Vue d’artiste du projet de digue à récupération d’énergie / Image : Groupe Legendre

En outre, le groupe Legendre a indiqué que l’ensemble des études techniques, réglementaires et environnementales réalisées pour le site de Sainte-Evette ont grandement contribué au développement du projet, et seront mis à profit de la prochaine étude d’implantation.