Commencé à l’été 2021, le chantier du plus puissant parc éolien offshore au monde, situé au large des Pays-Bas, touche à sa fin. L’ultime pale de la dernière turbine vient, en effet, d’être posée. La mise en service du site devrait avoir lieu dans le courant de l’année.

Il s’agit du plus puissant parc éolien offshore au monde. Le Hollandse Kust Zuid et ses 139 éoliennes, réparties sur 225 km², devrait pouvoir alimenter près de 2 millions de foyers néerlandais d’ici la fin de l’année 2023. Pour y parvenir, l’opérateur Vattenfall a choisi d’équiper ses éoliennes de turbines Siemens-Gamesa de 11 MW pour un total de 1,5 GW. À titre de comparaison, le parc offshore de Saint-Nazaire dispose d’une puissance installée de 480 MWc répartis sur 80 éoliennes. Comme pour le parc français, les éoliennes, situées entre 18 et 36 km des côtes néerlandaises, sont équipées de fondation de type monopieu grâce à la faible profondeur de fond du site. La fondation la plus imposante mesure tout de même 75 mètres de haut pour 955 tonnes.

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Après presque deux ans de travaux, place désormais à la mise en service et aux tests des éoliennes, une opération qui devrait durer deux mois. À quelques mois de l’inauguration du parc, Ian Bremner, directeur du projet, a ainsi déclaré : « Nous sommes extrêmement fiers d’avoir atteint cette étape importante. L’installation de cette dernière turbine est un moment important pour le projet, non seulement pour nous, mais aussi pour nos partenaires et tous les fournisseurs et entrepreneurs qui nous ont aidés à arriver ici. Hollandse Kust Zuid est le premier parc éolien offshore sans subvention au monde et nous sommes impatients de livrer ce projet ».

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Un quasi sans-faute pour le premier parc sans subvention au monde

Le Hollandse Kust Zuid est, en effet, le premier parc éolien offshore réalisé sans aucune subvention. Et pour une première, l’énergéticien suédois Vattenfall a fait un quasi sans faute puisque le projet n’accuse, pour l’heure, aucun retard.

En revanche, le parc ne compte pas 140 éoliennes comme prévu initialement, mais seulement 139. Et pour cause, en janvier dernier, un cargo en perdition, le vraquier Julietta D, avait dérivé dans le parc, occasionnant des dégâts au niveau de la fondation d’une sous-station électrique mais aussi de celle d’une éolienne. Trop endommagée, cette dernière n’a pas pu être utilisée et sera donc déposée en 2024.

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