Ça bouge, du côté du futur parc éolien de Saint-Brieuc. La première des 62 éoliennes vient d’être installée sur sa fondation. Une étape qui lance le début de la dernière phase de travaux, pour une mise en service prévue avant la fin de l’année 2023.

Les quatre premières éoliennes du parc de Saint-Brieuc viennent d’être acheminées depuis Le Havre par le « Brave Tern », un navire jack up spécialisé dans le transport et l’installation d’éoliennes. Appartenant à la société Fred Olsen Windcarrier, ce navire d’une longueur de 132 m et d’une largeur de 39 m a la capacité de transporter 4 mâts, 4 nacelles et 12 pâles en un seul trajet. Pas moins de 16 allers-retours entre Le Havre et Saint-Brieuc seront nécessaires pour apporter la totalité des 62 éoliennes du site.

Ce premier transport marque le début de la dernière étape de ce projet porté par Ailes Marines, une filiale du groupe espagnol Iberdrola. Le parc de 75 km² situé à environ 16 km du célèbre Cap Fréhel sera constitué de 62 éoliennes d’une puissance de 8 MW pour un total de 496 MW. Il devrait produire l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de près de 835 000 habitants.

À lire aussi Éolien en mer : la carte des parcs et projets en France

L’installation des éoliennes sera effectuée par ce même Brave Tern grâce à ses 4 pieux et sa grue de 102 m de haut. La toute première turbine a d’ailleurs été érigée dans la nuit du 11 au 12 mai. Ailes Marine souhaite mettre en service une douzaine d’éoliennes avant l’été, puis installer le reste des éoliennes durant le deuxième semestre. Au plus fort de l’activité, pas moins de trente navires devraient travailler en simultané sur le parc.

La première éolienne du parc de Saint-Brieuc / Image : Twitter @JCLarsonneur.

Une mise en service prévue avant la fin de l’année 2023

En parallèle de l’installation des premières éoliennes, la mise en œuvre des fondations se poursuit grâce à l’Aeolus, un navire de 139 mètres de long et 20 mètres de large. À ce jour, il reste 15 forages à effectuer et 38 fondations de type jacket à installer.

Côté électrique, les travaux avancent aussi à vitesse grand V. Ailes Marine a indiqué poursuivre l’ensouillage des câbles reliant les éoliennes entre elles. Cette opération commencée en janvier consiste à enfouir les câbles dans le sol afin de limiter les contraintes pour les pêcheurs. De son côté, RTE a récemment déclaré avoir terminé les travaux de raccordement de la sous-station électrique qui se trouve au milieu du parc. Cette opération a nécessité la mise en œuvre de deux liaisons de 225 000 volts sur 49 km, dont 33 km sous-marins. Selon Ailes Marines, l’objectif de mise en service du parc avant la fin de l’année 2023 est plus que jamais d’actualité si les conditions météo le permettent.

À lire aussi Voici la vertigineuse intermittence du parc éolien en mer de Saint-Nazaire