Après une baisse colossale depuis plusieurs années, le prix de production de l’énergie solaire commence à se stabiliser. Selon l’IRENA, cette tendance pourrait se confirmer dans les prochaines années, la faute à un contexte géopolitique incertain.
L’agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) vient de publier son traditionnel rapport annuel sur le coût des énergies renouvelables. Ce rapport fleuve, qui atteint presque les 200 pages, revient longuement sur le coût moyen actualisé de l’énergie solaire dans le monde. Pour l’année 2024, celui-ci est de 0,04 €/kWh, soit une hausse de 0,6 % par rapport à 2023. Ce chiffre tend donc à se stabiliser après avoir été marqué par une baisse de 12 % entre 2022 et 2023.
À ce sujet, tous les pays ne sont pas égaux. Les États-Unis affichent un coût actualisé de l’énergie (LCOE en anglais) de 0,064 €/kWh, tandis que l’Inde et la Chine, qui multiplient les projets d’envergure, affichent un LCOE de respectivement 0,035 €/kWh et 0,03 €/kWh sur l’année.
À lire aussiDe l’électricité solaire à 0,01 euro le kilowattheure : ce pays y est arrivéLe coût total des installations solaires à grande échelle, qui ne considère que la fabrication, la construction et la mise en service d’un système photovoltaïque, a lui baissé de 11 % et s’élève à 636 €/kW. Cela représente même une baisse de 87 % par rapport à 2010 ! Ce chiffre s’explique au deux tiers par la baisse de prix des modules et des onduleurs, et à 30 % par la réduction du coût d’installation. Ce sont encore la Chine et l’Inde qui affichent les TIC les plus bas avec 483 €/kW pour l’Inde et 544 €/kW pour la Chine.
L’Europe est loin derrière, avec 717 €/kW. La France a même connu une augmentation conséquente de 20 %, notamment à cause des surcoûts des chaînes d’approvisionnement locales, et des exigences en matière d’autorisation.
À lire aussiPanneaux solaires : voici l’énorme baisse des tarifs de rachat de l’électricité par EDFMalgré une tendance à la baisse sur le long terme, l’IRENA se montre prudente, et envisage une remontée des prix à court terme. En effet, les tensions géopolitiques associées aux variations de droits de douanes pourraient engendrer une hausse globale. De plus, les coûts plus élevés devraient se maintenir en Europe et en Amérique du Nord, notamment du fait de coûts système plus élevés et à une capacité limitée du réseau. À l’inverse, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud devraient enregistrer des baisses de coûts plus marquées grâce à un très fort potentiel renouvelable.
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