L’Europe a décidé de mettre la main au portefeuille pour aider la France à accroître ses capacités, en matière d’éolien en mer flottant. Au total, ce sont près de 11 milliards d’euros qui devraient être fléchés pour l’extension de trois parcs éoliens.
La Commission Européenne vient de valider une aide de près de 11 milliards d’euros à la France, pour l’extension de plusieurs parcs éoliens flottants. Cette aide concerne trois des quatre extensions de parcs concernées par l’appel d’offre AO9, à savoir Bretagne sud, ainsi que deux parcs flottants prévus en Méditerranée. Au total, ces trois extensions représentent une puissance cumulée de 1,5 GW, et une production estimée à 2,2 TWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 450 000 foyers français.
Cette aide s’inscrit dans le cadre du programme « Clean industrial deal state aid framework » (CISAF) qui vise à soutenir la transition industrielle vers une économie propre et décarbonée. Elle prendra la forme de contrats pour différence, avec notamment la prise en compte de critères comme la résilience de la chaîne d’approvisionnement afin de réduire la dépendance à certains marchés, en particulier de la Chine. Ces contrats doivent particulièrement encourager la production nationale et européenne de turbines et d’autres composants nécessaires aux éoliennes offshore comme les flotteurs. Cette aide importante est censée aider la France à atteindre ses objectifs énergétiques à l’horizon 2030.
Néanmoins, un détail de cette aide interpelle : seuls trois des quatre projets d’extension de l’appel d’offre AO9 sont concernés. En effet, la Commission Européenne ne mentionne pas l’extension du parc éolien flottant prévu au large de l’île d’Oléron. Cette extension, située à 40 km des côtes de l’île d’Oléron, devrait afficher une puissance supérieure à 1 GW pour une superficie de 250 km².
Si aucune justification n’a été apportée à ce sujet, il s’agit là d’un nouveau signal négatif, concernant un parc d’Oléron qui multiplie les déconvenues. Les difficultés techniques, associées à un tarif peu attractif, auraient découragé 8 des 9 candidats présélectionnés en 2023 dans le cadre de l’appel d’offres AO7.
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