AccueilNucléaireCet aéroport veut devenir le premier à être alimenté par un SMR

Cet aéroport veut devenir le premier à être alimenté par un SMR

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Par Kevin CHAMPEAUPublié le 17 août 2025
Vue de l'aéroport international de Denver avec les Rocheuses en arrière-plan / Image : Denver International Airport

Pour relever le périlleux défi de la décarbonation, l’aéroport international de Denver envisage de sortir le grand jeu, et de recourir… au nucléaire ! L’entreprise chargée du site vient de commander une étude de faisabilité pour l’implantation d’un SMR. 

Perché quelques 1600 mètres d’altitude, à quelques kilomètres des célèbres Rocheuses, l’aéroport international de Denver (DEN) connaît une croissance fulgurante depuis son ouverture en 1995. De quelque 30 millions de passagers avant le passage à l’an 2000, il a dépassé les 80 millions de passagers en 2024, et se positionne en 6e position des aéroports les plus fréquentés au monde. À l’heure de réfléchir à des solutions pour concilier un potentiel de 120 millions de passagers d’ici 2045, et l’objectif d’en faire l’un des aéroports les plus durables au monde, la question de l’énergie devient très vite un enjeu majeur.

Aujourd’hui, l’aéroport nécessite pas moins de 45 MWe de puissance électrique. Selon certaines estimations, ce chiffre pourrait atteindre 400 MW d’ici 2050, notamment du fait de l’augmentation du trafic. Pour répondre à ces besoins, la direction de l’aéroport de Denver vient de commander une étude de faisabilité sur la possible installation d’un SMR sur le site de l’aéroport. Cette étude, d’un montant de 1,25 millions de dollars, devrait nécessiter entre 6 et 12 mois.

Si l’aéroport de Denver, deuxième plus grand au monde en termes de superficie, ne manque pas de place, la mise en œuvre d’un SMR pourrait tout de même permettre de produire une énergie durable et continue, tout en économisant de la surface par rapport à d’autres technologies de production d’énergie renouvelable.

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Un aéroport tourné vers l’avenir

Si le secteur de l’aéronautique est l’un des plus difficiles à décarboner, les équipes de l’aéroport de Denver ne ménagent pas leurs efforts pour limiter l’impact environnemental des opérations au sol. Celui-ci comporte l’une des plus grandes centrales photovoltaïques dans l’enceinte d’un aéroport avec 34 MWc de panneaux répartis sur une cinquantaine d’hectares.

En 2010, l’un des parkings les moins polluants au monde y a également été inauguré. Précurseur, celui-ci se distingue par son recours massif aux énergies renouvelables pour fonctionner. Parmi les énergies utilisées, on retrouve la géothermie, le solaire et l’éolien. Pourtant construit il y a plus de 15 ans, le toit du bâtiment est équipé d’un revêtement spécifique permettant de limiter la surchauffe des bâtiments. Enfin, il dispose, depuis sa construction, de nombreuses bornes de recharge, et de navettes fonctionnant grâce à des motorisation hybrides ou biodiesel. Sa conception lui a valu la certification LEED Gold, un label international attribué aux bâtiments qui répondent à des critères exigeants en matière de construction durable et de performance environnementale.

À La Défense, la tour First fait partie des quelques bâtiments français à avoir été certifié LEED Gold grâce à sa rénovation d’ampleur en 2011.

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