AccueilTransporter l'énergie bas-carboneCette carte animée montre les flux en direct sur le réseau électrique français

Cette carte animée montre les flux en direct sur le réseau électrique français

Photo de l'auteur
Par Ugo PETRUZZIPublié le 2 octobre 2025
Capture d'écran de la carte CartoFlux de RTE.

C’est un peu le Bison futé de l’électricité. Sur la nouvelle carte interactive CartoFlux mise en ligne par le gestionnaire du réseau RTE, l’on peut observer le trafic en temps réel sur les autoroutes de l’électricité nationales. 

Sur la carte CartoFlux de RTE, l’on peut voir les grands lieux de consommation qui attendent d’être servis en électrons. Des villes, reliées aux grandes centrales par des lignes très haute tension (en rose les lignes 400 kV, en rouge les lignes 225 kV). Et sur ces lignes, des flux représentés sous forme de flèches blanches montrent le sens de propagation de l’électricité. Les pointilleux remarqueront que le courant est alternatif sur le réseau de transport, les électrons réalisant un pas en avant et un pas en arrière cinquante fois par seconde, contrairement au courant continu qui se déplace dans un seul sens.

À lire aussiCette carte époustouflante va faire de vous un expert des infrastructures électriques

Un coup d’œil sur les échanges d’électricité à toutes les échelles

Cette nouvelle carte interactive réunit les données d’une autre interface de RTE, Eco2Mix. Son analyse est intéressante à bien des égards. D’une part, on peut y repérer les interconnexions avec nos voisins européens : les flux sont orientés de l’Espagne vers la France – on peut supposer que la péninsule ibérique livre son électricité aux voisins européens, et donc transite par la France – et de la France vers les autres pays européens. Un zoom local est possible, permettant d’observer les flux, productions et consommation de chaque région française.

On peut aussi constater des flux orientés ouest-est (les interconnexions sont principalement à l’est, l’ouest étant un « bout de réseau »). On y voit également des gros ronds bleus, les grandes centrales nucléaires et hydroélectriques, entre autres, loin des villes, et dont les flux sont orientés du premier vers le deuxième. Il y a aussi des ronds bleus plus modestes, supposément des installations éoliennes et solaires disséminées sur le territoire ou en mer.

Si l’outil n’est pas parfait (dans l’idéal, nous aurions apprécié pouvoir consulter la tension et l’intensité en transit sur chaque ligne 225 et 400 kV et sortant des grandes centrales, par exemple), il permet d’observer en un clin d’œil l’organisation du système électrique national en temps réel. Une sorte d’echo-doppler vasculaire transposé au réseau.

À lire aussiCartographier la totalité du réseau électrique mondial : ces passionnés vont tenter de le faire

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Voir plus d'articles