AccueilÉolienTesla mise sur le grid-forming pour l’Australie

Tesla mise sur le grid-forming pour l’Australie

Photo de l'auteur
Par Kevin CHAMPEAUPublié le 12 août 2025
Méga-batterie Tesla en Australie / Image : AURECON

L’Australie ne cesse de faire parler d’elle pour ses efforts en matière de décarbonation de son mix électrique. Pour y parvenir, elle travaille actuellement sur sa manière de stocker l’électricité, et donne une place de plus en plus grande au grid-forming. 

Il semblerait bien que l’univers du stockage d’énergie par batterie entre dans une nouvelle ère : celle du grid-forming. La dernière intervention de Shane Bannister, responsable du développement commercial de la division Megapack de Tesla lors du Sommet australien pour l’énergie propre le confirme. Lors d’un discours à cette occasion, ce dernier a ainsi déclaré : « Je ne pense pas que nous vendrons encore des batteries en Australie qui ne soient pas grid-forming ». Le grid-forming, cette technologie que l’on a récemment évoqué, suscite un intérêt grandissant pour sa capacité à participer à la stabilisation du réseau.

Dans ce contexte, le gestionnaire australien du système de transport d’électricité Transgrid a annoncé que les batteries de stockage à technologie grid-forming seront au cœur du système électrique de la Nouvelle-Galles du Sud, avec un objectif de puissance affiché à 5 GW d’ici 2032 ou 2033.

À lire aussiQu’est-ce que « l’inertie des machines tournantes » qu’EDF veut monétiser

Une technologie indispensable pour le développement des énergies renouvelables

Jusqu’à présent, les systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) utilisaient généralement une technologie appelée grid-following. Cette dernière a la particularité de nécessiter un réseau fonctionnel pour pouvoir fonctionner. De ce fait, elle ne permet pas aux batteries de participer de façon active à la stabilisation du réseau.

À l’inverse, les batteries grid-forming peuvent avoir le rôle de source de tension autonome, et peuvent générer une inertie synthétique qui imite l’inertie des machines tournantes comme celles qui équipent les grands sites industriels, les centrales nucléaires ou encore les centrales hydroélectriques. La France bénéficie de nombreuses infrastructures qui participent à stabiliser le réseau, comme ses nombreux réacteurs nucléaires ou ses centrales hydroélectriques. Mais de son côté, l’Australie, qui cherche à décarboner son mix électrique à travers l’éolien et le solaire, manque de ce type d’infrastructure lourdes, présentant une forte inertie. Dans ces conditions, la technologie grid-forming constitue un outil indispensable pour permettre la sécurisation du réseau, et ce malgré la fermeture de ses 16 centrales à charbon encore en activité.

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Voir plus d'articles