Bientôt des pompes à chaleur efficaces jusqu’à -29°C ?

Si la plupart des pompes à chaleur continuent de fournir eau chaude et chauffage jusqu’à environ −10 °C extérieurs, les températures polaires extrêmes annihilent leurs performances. Aux États-Unis, un prototype de pompe à chaleur pour climat glacial est en développement. Il doit fonctionner jusqu’à −29°C.

En France métropolitaine, la quasi-totalité des foyers peut s’équiper de pompes à chaleur classiques sans craindre pour les performances de chauffage. Efficaces jusqu’à −5 à −10 °C pour la plupart des modèles, ils suffisent à nos hivers relativement doux. Les logements situés en montagne ou dans les microclimats glaciaux du nord-est peuvent opter pour des pompes à chaleur plus performantes, fonctionnant jusqu’à −15 à −20°C.

Au-delà, ce mode de chauffage particulièrement sobre et bas-carbone n’était que rarement conseillé. De nombreuses régions du monde très peuplées subissent pourtant des épisodes de froid intenses, où les températures atteignent −30 °C. Une grande partie de l’Amérique du Nord, de la Scandinavie, des pays Baltes et de l’extrême nord-est de l’Asie est-elle condamnée à ne jamais utiliser de pompe à chaleur ?

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Un défi pour lancer des pompes à chaleur « grand froid »

D’ici quelques années, ils pourront s’équiper de modèles extrêmement performants sous une météo polaire. En effet, dans le cadre du « Cold Climate Heat Pump Challenge » (challenge des pompes à chaleur pour climat froid en français), le fabricant Johnson Controls affirme développer un prototype capable de fonctionner efficacement jusqu’à −29 °C. Le défi technologique organisé par le département américain de l’énergie (DOE) vise à lancer une filière de pompes à chaleur ultra performantes sur le marché dès 2024.

Johnson Controls n’indique pas le COP (Coefficient de performance) attendu par le prototype à des températures aussi froides, mais renvoie à ses modèles déjà commercialisés. Ses pompes à chaleur York YZV et York HMH7 seraient ainsi efficaces jusqu’à −15 °C avec un COP de 2. Cela signifie que 2 kWh d’électricité fournissent 4 kWh d’énergie thermique, très intéressant par temps si glacial.

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D’autres grands fabricants de pompes à chaleur comme Carrier, Trane et Bosch participent également au défi. Les recherches permettront certainement de proposer cette technologie de chauffage très sobre et bas-carbone à une très large partie de la planète. Il reste cependant à connaître le coût d’achat de ces modèles spécialement développés pour les climats polaires et les incitations financières qui seront déployées pour les substituer aux chaudières à gaz, fioul et bois.