En matière de production d’électricité, l’année 2022 avait été compliquée pour la France. L’année 2023 a beaucoup mieux commencé, ramenant notre pays au premier rang des exportateurs européens.

2022 restera dans l’histoire de la production électrique française comme une année noire. Elle a atteint son plus bas niveau depuis 1992. En cause, d’abord, un parc nucléaire en déroute. Selon RTE, il avait produit 30 % de moins que ces vingt dernières années. Mais en cause aussi, une production hydroélectrique à son plus bas niveau depuis 1976 du fait de la sécheresse.

Une production d’électricité en hausse en France

2023 semble partie sur de tout autres bases. Les uns après les autres, les réacteurs nucléaires à l’arrêt reprennent du service. Il y a quelques jours, EDF annonçait notamment que sur les 16 réacteurs les plus sensibles au fameux problème de corrosion sous contrainte, 11 étaient désormais réparés et 2 de plus en cours de réparation. 2 autres encore devraient l’être d’ici fin 2023, et le dernier lors de sa visite décennale. En attendant les résultats des dernières inspections prévues.

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Selon un rapport publié par la société britannique EnAppSys, la disponibilité du parc reste de 10 à 15 % inférieure à la normale. Mais l’augmentation de capacité de production par rapport à 2022 est tout de même de l’ordre de 5 à 10 GW. Résultat, sur le premier semestre de cette année, la France a dépassé la Suède pour redevenir le premier exportateur net d’électricité en Europe. Pas moins de 17,6 TWh au total, envoyés particulièrement vers la Grande-Bretagne et l’Italie.

Sur le podium avec la France, la Suède qui a exporté 14,6 TWh et l’Espagne, 8,8 TWh. L’Allemagne, quant à elle, peine à atteindre l’équilibre après la fermeture en avril de ses dernières centrales nucléaires. Mais l’Italie est le pays qui importe le plus avec pas moins de 25,9 TWh.

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Plus de production d’électricité renouvelable et des économies d’énergie

Comme les revers de la production française en 2022 ne s’expliquaient pas seulement par ceux du parc nucléaire, les bons résultats de 2023 s’avèrent aussi en partie dus à des productions renouvelables en hausse. Le solaire photovoltaïque a apporté sa pierre à l’édifice. Avec, par exemple, sur le 1ᵉʳ trimestre 2023, une hausse de production de plus de 12 % par rapport à 2022. Mais c’est surtout l’éolien qui a eu, si l’on peut dire, le vent en poupe. Avec une augmentation de production de près de 25 % par rapport à l’année précédente.

Autre phénomène qui permet à la France de redevenir exportatrice : la diminution de la consommation domestique d’électricité de l’ordre de 7 à 8 % au moins jusqu’au printemps 2023. Le résultat de nos efforts d’économie d’énergie et d’une consommation industrielle toujours en deçà de ce qu’elle était avant la crise du Covid.