D’ici fin 2022, les 80 éoliennes du parc offshore de Saint Nazaire seront mises en service. Le chantier s’apprête à franchir une étape historique : les quatre premières turbines sont en cours d’installation sur leurs fondations. Il s’agit des toutes premières éoliennes marines « posées » à voir le jour sur les côtes françaises.

À 12 km au large du Croisic (Loire-Atlantique), un vaste champ d’éoliennes s’apprête à découper l’horizon. 80 turbines d’une puissance cumulée de 480 MW doivent être raccordées au réseau avant la fin de cette année. Elles composeront le parc éolien en mer de Saint-Nazaire, qui sera le tout premier de ce genre à entrer en service en France. Lancés en septembre 2019, les travaux viennent d’entrer dans une phase décisive et hautement symbolique : l’installation des éoliennes sur leurs fondations.

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24 heures pour ériger une éolienne, ses pales et sa nacelle

Quatre premiers mâts hauts de 81 m, accompagnés de leurs pales et nacelles, ont pris la mer le 6 avril à bord du « Vole au vent ». Le navire spécialisé dans les chantiers éoliens offshore aura pour mission de placer les mâts sur leur fondation monopieu, hisser les nacelles et y fixer les pales.

L’ensemble de l’opération dure normalement 24 heures par éolienne, lorsque les conditions météo sont favorables. Le passage de la tempête Diego, prévu pour le 8 avril, retardera très certainement le chantier de plusieurs jours. Suivra ensuite une phase de branchements électriques et de réglages techniques d’environ une semaine. Les éoliennes, des Haliade 150 fabriqués par General Electric, développeront une puissance nominale unitaire de 6 MW.

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Un parc de 80 éoliennes installées en quelques mois

Pour installer les 80 turbines du parc de Saint-Nazaire, le « Vole au vent » devra effectuer 20 allers-retours entre la base technique à terre et la zone en mer, en emportant au maximum quatre éoliennes à chaque rotation. Un ballet qui devrait s’étaler sur environ 4 mois, jusqu’à fin juillet.

Si le calendrier est respecté, les sapins de noël ligériens pourraient briller pour la première fois en partie grâce à de l’électricité éolienne offshore. Le parc de Saint-Nazaire doit en effet produire 1 735 GWh chaque année, soit 20 % de la consommation de la Loire-Atlantique.

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