Donald Trump poursuit sa chasse aux éoliennes, et semble vouloir décourager les plus grands acteurs du secteur à coups d’interruption de travaux, et d’incertitudes réglementaires. Cette fois, c’est un parc bientôt terminé qui doit être suspendu pour des raisons floues.
Le 47ᵉ président des États-Unis l’avait annoncé juste avant son retour dans le Bureau Ovale : il ferait tout pour stopper les projets éoliens en cours. Plusieurs mois après, Donald Trump n’a pas réussi à faire démonter toutes les éoliennes du pays, mais continue de semer le trouble dans le secteur, et cette fois, c’est à Orsted d’en payer les conséquences. Celui-ci se trouve déjà dans une situation financière compliquée. Il y a quelques semaines, une augmentation de capital de près de 8 milliards de dollars, pour financer les retards du parc Sunrise Wind, lui avait causé un plongeon en bourse.
Désormais, le groupe danois vient d’annoncer avoir reçu un courrier de la part du Bureau of ocean energy management (BOEM) ordonnant « l’arrêt de toute activité en cours » pour le parc Revolution Wind. Cette interruption de travaux est censée permettre au BOEM de « répondre à des inquiétudes concernant la protection d’intérêts de sécurité nationale aux États-Unis ». En réponse à cette formulation plutôt floue, Orsted a annoncé évaluer toutes les options pour régler la question rapidement, et envisage même de recourir à des procédures légales.
Cette situation est d’autant plus surprenante qu’Orsted possède toutes les autorisations pour mener ce projet à bien, et y travaille depuis près de neuf ans. À l’heure actuelle, le parc est à 80 % d’avancement. 45 des 65 éoliennes du projet ont déjà été installées, tandis que la mise en place de la sous-station électrique était imminente. Ce n’est pas la première fois que Donald Trump fait arrêter un projet en phase de construction, et disposant de toutes les autorisations. En avril dernier, il avait bloqué l’avancement du parc Empire Wind par Equinor pendant un mois.
Le parc, d’une puissance totale de 704 MW, devait fournir une puissance de 400 MW pour l’État de Rhode Island, ainsi que 304 MW pour le Connecticut. L’électricité devrait être achetée par les États par le biais de contrats de fourniture d’électricité. Malgré cette déconvenue, qui a causé une nouvelle chute en bourse du spécialiste de l’éolien, ce dernier espère une mise en service des installations au second semestre 2026.
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