L’éolien offshore est une filière naissante, mais qui promet déjà d’occuper une part importante dans le mix énergétique du futur. Aujourd’hui, les fermes en mer alimentent déjà des dizaines de millions de foyers à travers le monde, selon un rapport récent.
L’installation d’éoliennes en mer a permis d’élargir l’accès aux énergies renouvelables. Les pays qui, grâce à leur géographie, ont le privilège d’en déployer y voient une source fiable d’énergie propre, qui renforcera leur souveraineté énergétique. Si la part de l’éolien en mer dans le mix reste encore de loin inférieure à celle de l’éolien terrestre, elle ne cesse de croître. Le Global wind energy council (GWEC) ou, en français, Conseil mondial de l’énergie éolienne, a récemment publié un rapport qui permet de voir plus clair sur l’évolution de de cette filière.
Selon le rapport, près de 73 millions de foyers consomment aujourd’hui de l’électricité produite par l’éolien offshore, grâce aux 83 GW de capacité installée dans le monde fin 2024. Durant l’année écoulée, 8 GW supplémentaires ont été ajoutés au parc mondial, un volume toutefois en baisse de 26 % par rapport à l’année précédente.
Le pays en tête de course, vous l’aurez deviné, c’est la Chine. Elle s’est attribué la moitié du marché mondial. Elle est suivie par le Royaume-Uni, Taïwan, l’Allemagne et la France. À eux cinq, ces pays représentent 94 % des ajouts de capacité en 2024, même si plusieurs nations ont cherché à accélérer le déploiement des parcs en mer. Le Japon, la Corée du Sud, les Philippines, le Vietnam, l’Australie, le Brésil et la Colombie ont notamment renforcé leurs règlementations en ce sens.
Du côté de la technologie flottante, la part qu’elle occupe reste pour le moment infime. Fin 2024, le GWEC fait état de 278 MW installés dans le monde. Ce système qui permet d’exploiter des zones maritimes plus profondes et plus venteuses est actuellement déployé par seulement sept pays : la Norvège (101 MW), le Royaume-Uni (78 MW), la Chine (40 MW), la France (27 MW), le Portugal (25 MW), le Japon (5 MW) et l’Espagne (2 MW).
À lire aussiVoici la carte des nouveaux parcs éoliens en mer prévus en FranceÀ l’image de la baisse observée en 2024, le GWEC a revu à la baisse ses prévisions pour les prochaines années. En effet, plusieurs facteurs pèsent sur la filière. L’instabilité politique — en particulier aux États-Unis, où la filière éolienne affronte la vive opposition de Trump — affecte significativement l’évolution du secteur. À cela s’ajoutent les retards de mise en service en Asie-Pacifique, ainsi que l’échec des enchères enregistré au Danemark et au Royaume-Uni.
Le Conseil reste toutefois optimiste. L’objectif à l’horizon 2030 sera atteint, voire dépassé d’après ses estimations. D’ici là, l’organisme prévoit une installation annuelle de 34 GW, contre un objectif de 30 GW. À court terme, la Chine et l’Europe devraient conserver leur position de leaders. Mais à partir de 2029, leur part de marché devrait progressivement reculer, au profit des autres pays qui monteront en puissance.
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