C’est dans le port d’Ostende en Belgique qu’Heliorec a installé au début de ce mois, son prototype flottant de 10kWc, conçu pour résister à des vents de 158 km/h et des vagues de 2 mètres de haut. Le projet a pour objectif de tester en situation réelle des flotteurs innovants particulièrement résistants aux conditions météo sévères comme celles qui règnent en mer.

Cette jeune entreprise française basée à Nantes, conçoit des flotteurs pour le marché des centrales photovoltaïques flottantes. Ils sont fabriqués avec du polyéthylène linéaire basse densité (LLDPE) produit à partir de déchets plastiques recyclés. Une démarche qui s’inscrit dans le développement de l’économie circulaire. Baptisés Hydro-Lock, les flotteurs peuvent être stabilisés en les remplissant d’eau au lieu des matériaux de lestage traditionnels que sont le métal ou le béton. La société les destine particulièrement aux projets offshore où les conditions météo sévères mettent les installations à rude épreuve. Des simulations ont laissé entrevoir que les flotteurs d’Héliorec pourraient résister à des vents de 44 m/s (158 km/h) et des vagues de 2 mètres de hauteur.

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Tests d’endurance en milieu marin

Pour les tester en conditions réelles, le fabricant a construit début janvier dans le port d’Ostende, en Belgique, une installation de 120 m2, d’une puissance de 10 kWc. Il s’agit d’un projet pilote subsidié par le programme européen DUAL port, auquel participe également la société suédoise Greenpipe International, un fabricant d’équipements pour la protection des câbles. Cette entreprise a fourni son produit Snap Panzar pour la protection du câble qui sert à exporter la production électrique de la centrale vers les installations du port.

Au cours de la phase initiale du projet, l’installation fournira du courant à un atelier d’entretien et de restauration de bateaux. « Nous avons déjà fourni 50 kWh d’électricité à cet atelier, ce qui lui permet de réduire la consommation du groupe électrogène qu’il utilise » explique Héliorec dans un communiqué récent. « Nous estimons que notre prototype pourra éviter ainsi l’émission de 904 kg de CO2 par an ». Selon la startup française, ce projet pilote lui permettra d’évaluer et d’améliorer sa technologie en observant le comportement de l’installation et son endurance en milieu marin, mais aussi de préparer la commercialisation du produit et d’étendre ses activités en Europe.
Les principaux paramètre de la centrale, comme sa stabilité et sa production seront enregistrés tout au long de la durée du projet.

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