Si la centrale nucléaire qui alimente la Slovénie et la Croatie n’est pas un monstre de puissance, elle a pour elle une régularité remarquable. Lors de son dernier cycle de combustible, elle a tout simplement réalisé un sans-faute.
La centrale nucléaire de Krško a bien mérité son arrêt programmé pour maintenance. Cette centrale, que se partagent la Croatie et la Slovénie, vient de terminer avec brio son 34ᵉ cycle de combustible. Pendant presque un an et demi, son unique réacteur a fonctionné sans discontinuer à pleine puissance. Au total, elle a ainsi produit près de 8 500 GWh en 511 jours. Ces chiffres soulignent la bonne gestion d’une centrale qui a pourtant des « kilomètres » au compteur. Construite par Westinghouse en 1975, elle a été connectée au réseau à partir de 1981. Son réacteur à eau pressurisée, comme la plupart des réacteurs français, affiche une puissance nette de 688 MW.
D’abord mise en service pour une durée de 40 ans, elle a finalement obtenu une extension de sa durée de vie à 20 ans supplémentaire, ce qui devrait permettre de maintenir son exploitation jusqu’en 2043. Sans cesse entretenue et mise aux normes, elle a récemment reçu de nouvelles protections contre la grêle et la foudre, suite à des épisodes météorologiques de plus en plus violents dans la région. Si tout se passe comme prévu, elle devrait être redémarrée dès la fin du mois d’octobre.
Il se pourrait bien que le réacteur de la centrale ne reste pas seul très longtemps. Depuis 2019, la Slovénie étudie les possibilités d’extension du site. En 2022, les gouvernements de la Slovénie et de la Croatie ont renouvelé leur intérêt pour l’augmentation de la puissance de la centrale. C’est ainsi qu’est né le projet d’extension JEK2. Si un référendum devait normalement avoir lieu pour valider ce projet, ce dernier a finalement été annulé au dernier moment. Il se murmure que les députés slovènes craignaient une perte d’adhésion de la population. Le projet a tout de même été maintenu.
À l’heure actuelle, EDF et Westinghouse se livrent un combat acharné pour savoir si va remporter un contrat estimé à plus de 10 milliards d’euros. Alors que Westinghouse propose la construction d’un réacteur AP1000, d’une puissance de 1150 MWe, EDF propose soit la construction d’un EPR de 1650 MW, soit la construction d’un EPR1200, dont la puissance ne dépasse pas les 1200 MWe.
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