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Le soutien aux ENR va coûter plus cher que prévu en 2025

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Par Kevin CHAMPEAUPublié le 14 août 2025
Image : RE

C’est un douloureux retour à la réalité, pour l’État. Pendant la crise énergétique, celui-ci a pu compter sur l’éolien comme source de revenu. Mais depuis que les prix de l’électricité sont revenus à la normale, les énergies renouvelables redeviennent une charge de plus en plus importante.

La Commission de régulation de l’énergie vient de rendre son verdict concernant l’évaluation des charges de service publique de l’énergie à compenser pour l’année 2025. Par rapport aux évaluations de juillet 2024, le constat est sans appel : le soutien de l’État aux énergies renouvelables va coûter bien plus cher que prévu. Alors que la CRE avait estimé ce soutien à 4,335 milliards d’euros pour l’année 2025, il en coûtera finalement 6,202 milliards d’euros, soit une hausse de 43% !

Selon la CRE, cette hausse s’explique d’abord par le fait que le prix de l’électricité sur les marchés de gros a nettement baissé. Après des années 2022 et 2023 marquées par une importante crise énergétique, qui avait généré des recettes très importantes pour l’État, les prix reviennent à plus ou moins à la normale. Ainsi, les énergies renouvelables redeviennent une charge pour le budget de l’État, revenant à des niveaux proches de 2020.

En parallèle, les capacité renouvelables ne cessent de croître, ce qui augmente le volume totale soutenu. Selon la CRE, celui-ci est ainsi passé de 72 TWh en 2020 à 81 TWh en 2025.

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Une hausse qui devrait se poursuivre en 2026

Malheureusement, la hausse du coût de soutien aux énergies renouvelables et à la cogénération au gaz naturel n’est pas prête de se terminer. La CRE prévoit ainsi, pour 2026, une hausse supplémentaire de 2,04 milliards d’euros des charges à compenser pour atteindre 12,94 milliards d’euros. Là encore, cette augmentation s’explique notamment par un volume total qui passe de 81 TWh en 2025 à une prévision de 90 TWh en 2026. Cette progression s’inscrit dans la mise en œuvre progressive de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE2) avec notamment un soutien en augmentation au biométhane injecté.

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