Un salarié reçoit une particule radioactive sur la joue dans la centrale nucléaire de Cattenom

Un travailleur intervenant sur l’unité n°3 de la centrale de Cattenom a été exposé à une particule radioactive. Bien que rare, ce type d’événement rappelle que les risques liés au nucléaire ne doivent pas être négligés.

La centrale nucléaire de Cattenom vient de subir un événement de radioprotection de niveau 2, sur l’échelle INES. Dans la nuit du 10 au 11 juin, un salarié extérieur à EDF a fait sonner les portiques de radioprotection en voulant sortir du bâtiment du réacteur. En cause, une particule radioactive posée sur la joue du travailleur. Comme le veut la procédure, celui-ci a été pris en charge par le service médical de la centrale. La particule a simplement été retirée à l’aide d’une lingette. Désormais, le salarié va faire l’objet d’un suivi médical rapproché pendant les prochains mois.

Selon EDF, il apparaît que la contamination n’aurait pas traversé la barrière cutanée, un signe plutôt rassurant. Néanmoins, l’événement a été classé en niveau 2, car l’exposition du travailleur a dépassé la limite réglementaire annuelle, appelée « dose peau » qui est fixée à 500 millisieverts. Cette valeur limite s’applique à la dose moyenne reçue sur toute surface de 1 cm², sur une période de 12 mois consécutifs.

Suite à l’incident, la zone a été contrôlée dans le but de déceler une éventuelle contamination, mais les recherches n’ont rien détecté. En outre, aucun autre travailleur n’avait de signe de contamination radioactive.

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Des évènements rares mais présents

Bien que rare, ce type d’événement reste récurrent. Déjà, en février 2023, un incident presque identique avait eu lieu dans la même centrale de Cattenom. À l’époque, un travailleur avait également reçu une particule radioactive sur la joue. Il avait été pris en charge de la même manière.

Dans la centrale de la Chooz, un autre salarié a été exposé à de la radioactivité dans le courant de l’année 2024. Celui-ci effectuait alors des opérations de manutention à distance, depuis une passerelle située au-dessus de la cuve du réacteur. Lors de son suivi médical, des examens ont révélé une contamination interne. Celui-ci aurait été exposé à l’équivalent du quart de la limite annuelle. Enfin, à la centrale de Civaux, ce sont pas moins de 46 salariés qui auraient été exposés à des poussières radioactives en 2023. Cette exposition aurait eu lieu lors de travaux de maintenance de l’unité n°2 du site. Un défaut du système de confinement aurait généré une fuite d’air chargé de poussières radioactives. Néanmoins, l’exposition aurait été très faible, « équivalent à un examen radiologique en termes de dosimétrie » selon le porte-parole de la centrale.