La société japonaise IHI Corporation vient de terminer une phase de test qui aura duré trois ans et dont les résultats seraient prometteurs. Il s’agit de faire fonctionner une turbine sous-marine au large de l’archipel pour produire de l’énergie verte. Explications.

Associée depuis 2017 à New Energy and Industrial Technology Development Organization (NEDO), l’entreprise japonaise a pu développer ce prototype de turbine appelé « Kairyu ».

L’énorme hydrolienne est composée d’une structure en acier d’environ 20 mètres de long, flanquée de part et d’autre d’un cylindre équipé de pales. La turbine qui peut pivoter en fonction de la direction du courant marin est ancrée dans les profondeurs grâce à un câble. Elle « flotte » donc sous la surface, comme un sous-marin.

À lire aussi Dans le port de Brest EEL Energy lance une version commerciale de son hydrolienne biomimétique.

Une puissance modeste de 100 kW en phase de test

Signifiant « courant océanique », la turbine Kairyu a pu développer une puissance de 100 kW de façon régulière, en étant immergée à 50 mètres de profondeur. Ce niveau de production n’a rien d’exceptionnel, bien au contraire. Mais d’après l’entreprise, il serait « prometteur ».
Après cette première phase de test de trois ans, une version plus grande de l’engin devrait être construite. Immergé dans le puissant courant de Kuroshio elle devrait afficher une capacité de 2 MW, équivalente à celle des hydroliennes les plus puissantes actuellement en service dans le monde. Toutefois cette turbine ne serait opérationnelle que d’ici 2030.

À lire aussi Sous-marin ou avion ? Non, c’est l’hydrolienne la plus puissante du monde

Des difficultés encore à surmonter

Ce type d’installation sous-marine n’est pas aisé à mettre en place, tant les courants et l’eau de mer sont source de dégradations des composants. Leur maintenance est également difficile une fois l’appareil immergé, même s’il est prévu de pouvoir le remonter à la surface dans ce but, sans trop de difficultés.

Notons tout de même que le concept n’a rien de particulièrement novateur. Des hydroliennes existent en effet un peu partout dans le monde. Ainsi en France, par exemple, une hydrolienne est immergée dans le passage du Fromveur et sa puissance de 1 MW sert à alimenter l’île d’Ouessant en électricité.

À lire aussi Grande première : cette hydrolienne est parvenue à exploiter les plus puissantes marées du monde À lire aussi Nouvel espoir à la pointe du Cotentin : le projet hydrolien du raz Blanchard est relancé