De nombreux lacs de barrage peuvent générer de l’électricité supplémentaire grâce aux centrales solaires flottantes. EDF, qui possède la plupart de ces retenues en France, a lancé les travaux de sa première unité à Lazer (Hautes-Alpes). L’installation fournira 20 MWc de puissance 100 % renouvelable tout en limitant l’évaporation du plan d’eau.

Demain, les barrages s’appelleront peut-être « centrales hydrosolaires ». Les grandes retenues d’eau qui y sont accolées disposent en effet d’une surface idéale pour accueillir des panneaux photovoltaïques. À Lazer dans les Hautes-Alpes, la branche renouvelables d’EDF a débuté les travaux de sa première centrale solaire flottante. Elle s’étendra sur 24,5 hectares, couvrant les deux tiers du lac qui alimente une petite usine hydroélectrique. Le site disposera d’une puissance installée de 20 MWc, qui s’ajoutera aux 16,5 MW de la turbine Francis existante.

Sa production devrait couvrir l’équivalent de la consommation annuelle de 12 500 personnes selon EDF. Au-delà des bienfaits de l’électricité décarbonée, les fermes solaires flottantes présentent l’avantage de réduire d’environ 50% l’évaporation des plans d’eau artificiels. Ils limiteraient également la prolifération des algues et préviendraient la baisse du taux d’oxygène, nocifs pour la faune aquatique. La construction débute en ce moment par des études géotechniques pour analyser les fonds de la retenue. Au printemps 2021 seront réalisés les ancrages des flotteurs qui accueilleront les panneaux photovoltaïques. Le chantier, qui mobilisera jusqu’à 40 personnes, aboutira à la mise en service de la centrale au printemps 2022.

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