Quel était le mix électrique de la France en 1948 ? EDF dévoile ses données historiques

Des centrales au charbon et des barrages hydroélectriques. C’est presque tout. Il y a 77 ans, le mix électrique de la France n’était pas très diversifié. C’est ce que l’on constate grâce à la publication récente des données de production historiques d’EDF, sur sa plateforme d’open data.

Si les données de production électrique de ces dernières décennies n’ont de secret pour personne, il fallait jusqu’ici fouiller dans les archives papier pour consulter celles du siècle dernier. Mais, peu à peu, les vieilles archives sont numérisées et rendues accessibles à tous. EDF vient d’ailleurs de rendre publiques ses statistiques de production par filière peu après sa création en 1946. Des données qui peuvent être vues et téléchargées sur sa plateforme d’open data. Nous en avons profité pour les représenter ci-dessous.

La publication de ces chiffres permet de constater la croissance fulgurante de la production nucléaire, dès la fin des années 1970. En 1980, la courbe des centrales thermiques à flamme (charbon, fioul, gaz) croise celle de l’atome, symbolisant le déclin progressif de cette filière. D’autres évènements se démarquent également, comme le pic historique de production nucléaire atteint en 2005 : plus de 429 térawattheures (TWh), puis les chutes de 2008 (crise économique), de 2020 (crise du Covid) et de 2022 (phénomène de corrosion sous contrainte). L’on peut aussi constater que l’hydroélectricité n’a jamais autant produit qu’en 1988, avec près de 73 TWh contre 39 TWh de nos jours.

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