Depuis quelques mois, on a un peu l’impression que c’est à qui aura la plus grosse. La plus grosse éolienne, bien sûr. Aujourd’hui, c’est au tour de General Electric (GE) d’annoncer son dernier projet : celui d’une Haliade-X d’une puissance de 18 MW, taillée pour concurrencer un modèle chinois.

Plus une éolienne est grande, plus elle produit de l’énergie et, en principe, moins l’électricité générée coûte cher. D’où la course au gigantisme dans lequel se sont engagés les constructeurs. Il y a deux mois seulement, le fabricant chinois CSSC Haizhuang Wind Power annonçait s’être lancé dans le développement d’une nouvelle éolienne offshore d’une puissance de pas moins de 18 MW.

De quoi s’attribuer le titre tant convoité d’éolienne la plus puissante du monde. Il présentait alors le moyeu du rotor et la nacelle d’un prototype. Mais, avant même que l’éolienne géante livre ses premiers kilowattheures, General Electric (GE) semble riposter. L’entreprise américaine aurait récemment dévoilé à des investisseurs, un projet d’éolienne Haliade-X capable, elle aussi, d’atteindre les 18 MW de puissance.

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Des éoliennes toujours plus grandes ?

Rappelons que des éoliennes de type Haliade-X produisent déjà de l’électricité depuis trois ans, maintenant. Et le carnet de commandes de GE semble bien rempli. Elles sont installées notamment sur le parc éolien Dogger Bank (Royaume-Uni) et sur le parc offshore Vineyard Wind (États-Unis). L’Haliade-X avait été la première éolienne offshore d’une puissance supérieure à 12 MW. En décembre dernier, elle avait été certifiée opérer à 14,7 MW par un organisme indépendant. Faisant d’elle l’éolienne offshore en service la plus puissante du monde.

Au cours de leurs échanges avec leurs investisseurs, les dirigeants de GE auraient confié avoir reçu des retours « positifs » de leurs clients pour « une nouvelle génération d’éolienne Haliade-X » qui permettrait de répondre aux besoins futurs de la transition énergétique. Ils estiment avoir « de fortes chances » que les technologies pour cette nouvelle éolienne offshore soient sélectionnées dans le courant de cette année. GE pourrait ainsi être en mesure de prendre les premières commandes dans les deux ans qui viennent.

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Les dirigeants auraient même déclaré déjà « réfléchir » à développer des éoliennes encore plus grandes qui, selon eux, pourraient s’avérer « très rentables ». De quoi soulever tout de même de nouveaux défis techniques et logistiques pour le transport et l’installation de ces géantes. Y compris en eau profonde et dans des conditions météorologiques pas toujours commodes. Si bien que certains commencent à émettre des doutes… sur la « rentabilité » de l’opération, justement.