L’Allemagne n’est pas réputée pour son ensoleillement, et pourtant, elle abrite désormais la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe. Malgré une puissance très impressionnante, le promoteur a mis la biodiversité au cœur du projet pour limiter l’impact environnemental de la centrale.

En Saxe Allemande, près de la ville de Leipzig, Hansainvest Real Assets vient d’inaugurer la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe. Avec 605 MWc de puissance répartis sur 500 hectares, elle surpasse la centrale espagnole Francisco Pizarro et ses 553 MWc. Il aura fallu moins de 2 ans au promoteur Move On Energy pour installer les quelque 1,1 million de panneaux solaires qui composent cette centrale. Celui-ci ne compte, d’ailleurs, pas s’arrêter là et devrait ajouter 45 MWc de panneaux supplémentaires, mais pour son propre compte. Si la production issue de la centrale sera vendue sous la forme d’un contrat d’achat d’électricité avec Shell Energy Europe, aucune information n’a été communiquée sur les prévisions de production annuelle.

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Une centrale solaire qui prend soin de la biodiversité locale

Si les centrales solaires sont parfois critiquées pour faire concurrence à l’agriculture, ici, la question ne se pose pas. Cette centrale a, en effet, été implantée sur l’ancienne carrière de lignite « Witznitz II ». Le terrain a bien été réhabilité au début des années 1990, mais les normes de l’époque, plus laxistes, n’ont pas permis de rendre la terre compatible avec l’agriculture ou la sylviculture.

Un rapport détaillé de l’impact environnemental du site, publié par le MDR (un média public allemand), met en avant les efforts faits par le promoteur pour ne pas entraver le développement de la biodiversité sur le site. Par exemple, des nichoirs ont été implantés sur les transformateurs pour les oiseaux, ainsi que des boîtes dédiées aux chauves-souris. Les espaces ouverts ont, eux, été aménagés avec des monticules de pierre, du bois mort et même des mares. Des haies sont également implantées le long des clôtures du parc, qui ont, elles-mêmes, été conçues pour laisser passer les petits animaux comme les rongeurs, les lapins et même les renards. Enfin, des couloirs de conservation ont été créés pour laisser passer les grands animaux à travers le parc. Enfin, des usages agricoles vont être testés sous les panneaux sur une surface de 5 à 10 hectares.

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