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Canicule, fortes chaleurs : comment climatiser sans se ruiner ?

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Par Hugo LARAPublié le 18 juin 2025
L'unité extérieure d'une pompe à chaleur sur une façade végétalisée / Image : RE - HL.

Ventiler, aérer, fermer les volets : avec les températures caniculaires que la France connaît chaque été, les traditionnelles astuces ne suffisent parfois plus. Lorsqu’on souffre toujours de la chaleur malgré leur application, la climatisation devient l’unique solution pour retrouver un minimum de confort. S’il demande un certain investissement, tant à l’achat qu’à l’utilisation, le climatiseur n’est pas systématiquement ruineux. Certains peuvent même être installés par un particulier, réduisant ainsi le coût. Voici les différentes technologies disponibles pour rafraîchir immédiatement l’air de son logement.

➡️ Le climatiseur fixe avec unité extérieure : le meilleur rapport efficacité/prix

Le climatiseur bi-bloc, composé d’une unité intérieure et d’une unité extérieure, est la solution la plus répandue et l’une des plus performantes. Il nécessite une installation fixe, souvent assurée par un professionnel. Toutefois, pour réduire le coût, il est tout à fait possible de réaliser soi-même l’installation (si l’on est un bricoleur expérimenté). Une fois la pose des unités, les branchements électriques et le raccordement des liaisons effectués, il est obligatoire de faire appel à un professionnel pour une prestation de mise en service. Elle consiste à remplir les liaisons de fluide frigorigène et à contrôler l’étanchéité du circuit par un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE).

Le coût moyen d’une prestation de mise en service démarre autour de 200 euros, mais varie fortement d’un professionnel à l’autre et selon le type d’installation. Cela reste nettement moins coûteux qu’une installation entièrement réalisée par un professionnel, dont les premiers prix commencent aux alentours de 1500 euros pour un climatiseur monosplit (une seule pièce).

La plupart des climatiseurs bi-bloc sont réversibles, c’est-à-dire qu’ils peuvent produire de l’air froid en été et de l’air chaud en hiver. Il s’agit ni plus ni moins d’une pompe à chaleur air/air, dont la sobriété énergétique est nettement meilleure qu’un convecteur électrique ou qu’une chaudière à gaz ou fioul. Outre le confort apporté lors de fortes chaleurs, l’appareil peut donc vous aider à réaliser des économies d’énergie durant la saison de chauffe.

AvantagesInconvénients
Bonne efficacité énergétiquePeut nécessiter des travaux importants
Silencieux à l’intérieurL’unité extérieure peut être bruyante selon les modèles
Forte concurrence, donc prix bas sur le matérielMise en service obligatoire par un professionnel, coût très variable

➡️ Le climatiseur fixe monobloc : facile à installer mais coûteux

Moins courant en France, mais très populaire en Amérique du Nord, le climatiseur monobloc fixe se compose d’un seul bloc à poser à l’intérieur, sur un mur donnant vers l’extérieur. Il évacue l’air chaud à travers un ou deux tuyaux muraux, selon les modèles. Son principal avantage est de pouvoir être installé sans intervention d’un professionnel, puisqu’il n’y a pas de manipulation de fluide frigorigène. Il faut cependant réaliser un ou deux carottages de 15 à 20 cm de diamètre à travers le mur pour l’évacuation. Cela peut être rebutant si l’on ne possède pas le matériel adéquat (carotteuse et couronne), si le mur est très épais ou que la réglementation de copropriété n’autorise pas la présence de bouches d’évacuation en façade. Par ailleurs, à performances égales, le climatiseur monobloc est deux fois plus cher que son homologue avec unité extérieure.

AvantagesInconvénients
Installation 100 % autonome si l’on est un bon bricoleurOffre réduite et prix très élevés
Pas de groupe extérieur en façade, mais une ou deux bouches d’aérationNécessite un ou deux carottages de grand diamètre à travers le mur
Beaucoup plus bruyant qu’un climatiseur bi-bloc

➡️ Le climatiseur mobile : une solution simple, mais énergivore

Aucuns travaux nécessaires, un fonctionnement immédiat, des prix parfois très bas… Logiquement, le climatiseur mobile est une option extrêmement prisée, particulièrement chez les particuliers. Son fonctionnement est identique au climatiseur monobloc. La seule différence est qu’il peut être déplacé grâce à ses roulettes et sa gaine d’évacuation de l’air chaud rétractable. L’extrémité de cette gaine doit impérativement être placée dehors : à travers une fenêtre ou toute autre ouverture donnant sur l’extérieur.

Cette solution présente un inconvénient majeur : elle consomme beaucoup d’électricité par rapport au service rendu, notamment parce qu’une bonne partie de l’air froid s’échappe immédiatement par l’ouverture nécessaire au passage de la gaine. Les kits de calfeutrage, qui consistent en un fin tissu scratché au zippé autour de la fenêtre entrouverte, ne sont pas d’une très grande efficacité pour empêcher la fuite. Ils limitent éventuellement les courants d’air chaud venus de l’extérieur, mais isolent peu.

Le climatiseur mobile est donc une solution peu coûteuse et relativement efficace en secours, pour éviter de souffrir lors de très fortes chaleurs. Nous vous recommandons toutefois d’installer un climatiseur fixe si vous le pouvez. C’est un bien meilleur investissement à tous points de vue.

À noter : quelques rares modèles de climatiseurs mobiles sont bi-blocs. Ils sont composés d’une unité intérieure sur roulettes et d’une petite unité extérieure à suspendre à la fenêtre, raccordés entre eux par une liaison frigorifique souple indissociable. Ce genre de climatiseur permet de gagner en performance, en bruit et de gagner un peu d’espace, mais est nettement plus coûteux qu’un modèle monobloc.

AvantagesInconvénients
Aucuns travaux requisGaspillage d’énergie par la fenêtre entrouverte
Offre importante, prix très basMauvais rendement
Facile à déplacer, peut être rangé en hiverTrès bruyant et encombrant

➡️ Le rafraîchisseur d’air : ultra-économique, mais gare à l’efficacité

En alternative aux climatiseurs, il existe des rafraîchisseurs d’air (ou « refroidisseurs évaporatifs ») et ventilateurs brumisateurs. Ils fonctionnent avec un ventilateur et un réservoir d’eau, et consomment nettement moins d’électricité. L’eau peut être utilisée pour refroidir légèrement par évaporation ou par brumisation en très fines gouttelettes. Certains modèles utilisent de la glace ou une brique froide pour améliorer l’effet (qu’il faut alimenter régulièrement à partir de son congélateur). Ils consomment peu d’électricité, mais leur efficacité reste très limitée, surtout en climat humide.

Le ventilateur brumisateur est généralement plus efficace, mais présente quelques inconvénients en intérieur. En effet, il augmente considérablement le taux d’humidité, ce qui peut être néfaste pour le matériel électrique, électronique et même le mobilier. En l’absence d’aération, il peut même être mauvais pour la santé en favorisant le développement de moisissures. Il faut aussi veiller à renouveler très fréquemment l’eau du réservoir pour éviter de brumiser des agents pathogènes. De plus, il est crucial de choisir un modèle bien noté : certains ne rafraîchissent quasiment pas selon les utilisateurs.

AvantagesInconvénients
Faible consommation électriqueEfficacité mitigée
Pas d’évacuation ni d’installationInefficace en zone humide
Peu coûteuxRisques liés à l’humidité en intérieur

➡️ Les astuces pour faire baisser la chaleur

Outre l’achat d’un climatiseur, des gestes simples permettent de perdre plusieurs degrés dans son logement :

– Fermer volets et rideaux en journée pour bloquer les rayons du soleil, et donc une partie de la chaleur.

– Utiliser des stores, des persiennes et des pergolas pour faire écran aux rayons ou des films solaires sur les vitrages.

– Créer de l’ombre naturelle avec des plantes grimpantes résistantes à et à croissance rapide (lierre) sur les façades ou des arbres feuillus (un investissement à très long terme, qui demande de l’entretien, cependant).

– Déminéraliser les sols extérieurs, en remplaçant les dalles et graviers par de la végétation, au moins sur les espaces inutilisés, ce qui évite le stockage de chaleur.

– Dans l’idéal, entreprendre des travaux d’isolation thermique de son logement, mais cela n’est pas toujours possible et peut-être extrêmement coûteux malgré les aides.

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