Pour éviter un raz de marée chinois sur l’éolien offshore, la France et l’Europe s’organisent, et protègent leurs appels d’offre. C’est particulièrement vrai avec AO9, dont le cahier des charges vient d’être en partie dévoilé.
En matière d’énergies renouvelables, la Chine montre un appétit sans pareil. L’Empire du milieu s’est imposé comme l’usine à panneaux solaires du monde, et affiche la même ambition concernant l’éolien. Mais cette fois, l’Europe, et en particulier la France, ne compte pas se laisser faire malgré plusieurs incursions en Allemagne ou en Italie.
La stratégie française vient d’être révélée par la Commission Européenne (CE), lorsque cette dernière a validé l’aide de 11 milliards d’euros prévue par la France. Le rapport de la CE dévoile, en effet, les contours du cahier des charges de l’appel d’offre AO9, concernant l’extension de plusieurs parcs éoliens flottants. Ce rapport confirme d’abord que l’un des quatre projets d’extension initialement prévus, à savoir l’extension du parc d’Oléron, ne fait plus partie de l’appel d’offres. Le rapport confirme également que celui-ci comprendra des prix plafonds, à savoir :
Jusqu’ici, rien de nouveau. D’ailleurs, ces prix plafonds sont identiques aux AO5 et AO6, qui concernent des parcs flottants dont la mise en service est prévue pour 2031.
À lire aussiAvec ses éoliennes offshore, la Chine prend pied en Méditerranée. Va-t-elle conquérir l’Europe ?Pour diversifier les bénéficiaires, il est indiqué qu’un même candidat ne pourra pas remporter plusieurs projets. Mais ce n’est pas tout, la France a inclus plusieurs nouveaux critères visant à limiter les éoliennes provenant de Chine. D’abord, un nouveau critère porte sur la robustesse du projet en matière de cybersécurité. D’autre part, pour assurer la diversification des approvisionnements, chaque éolienne devra compter moins de 75 % de pièces en provenance de Chine. Même l’approvisionnement en aimants est concerné, puisqu’il ne devra pas dépasser 85 % en provenance de Chine. Cela devrait faciliter le développement d’une filière européenne de production d’aimants.
Pour éviter toute spéculation sur le futur développement de la filière éolienne, le cahier des charges comprend des critères spécifiques, concernant la puissance des turbines. La puissance des modèles envisagés ne devra pas dépasser la puissance des turbines ayant reçu une certification industrielle au moment de la remise de l’appel d’offre. En d’autres termes, un candidat ne pourra baser son offre sur une turbine de 50 MW si celle-ci n’a pas été déjà conçue, fabriquée et testée conformément aux normes internationales, au moment de la remise de la réponse.
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