Les fournisseurs alternatifs peinent à séduire face au tarif réglementé de l’électricité proposé par EDF. Dans son dernier observatoire des marchés de détail, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) constate que la dynamique concurrentielle sur le marché de l’électricité continue de s’éroder.
La cause de ce phénomène : la baisse historique de 15 % des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE), appliquée le 1ᵉʳ février 2025. Cette réduction, préconisée par la CRE pour refléter la chute des prix de gros, a freiné le développement des offres de marché. Résultat : seuls 206 000 foyers ont basculé vers une offre alternative entre janvier et mars, contre 302 000 le trimestre précédent. Dans le même temps, la baisse du nombre de clients des TRVE a ralenti : -135 000 au T1 2025, contre -212 000 au T4 2024.
Le régulateur signale aussi que cette chute des TRVE peut avoir affecté l’attractivité des offres concurrentes : seules 16 d’entre elles étaient moins chères que l’option heures pleines/heures creuses début février, contre 59 avant la baisse. Ce chiffre est néanmoins remonté rapidement à 41 fin mars.
Aujourd’hui, 57 % des ménages — soit environ 20 millions de foyers — restent fidèles aux tarifs réglementés. Les offres de marché, parfois encore plus chères, ne séduisent qu’une minorité. Pourtant, certaines promettent des remises de 5 à 8 %, mais rarement davantage, alors qu’elles pouvaient atteindre jusqu’à -30 % fin 2024, en anticipant mieux la détente des prix sur les marchés.
Autre signal : la répartition entre fournisseurs historiques et alternatifs reste stable, note la CRE. Autrement dit, les nouveaux entrants peinent à grignoter des parts de marché. Et la fin de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) fin 2025 modifiera l’accès au nucléaire pour les concurrents d’EDF.
La CRE envisage une nouvelle légère baisse des TRVE dès le 1ᵉʳ août, si les conditions de marché le permettent. Dans ce contexte, la Commission reste attentive. Le régime dérogatoire encadrant les TRVE arrive à échéance fin 2025 et la Commission européenne devra alors statuer sur leur maintien ou leur suppression.
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