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Utiliser des miroirs en plastique pour réduire les coûts dans les centrales solaires à concentration thermique ?

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Par Miotisoa RANDRIANARISOAPublié le 7 juin 2025
Illutration (haut gauche) du capteur en plastique de l'University of South Australia / Image : UniSA, modifié par : RE

Il y a six ans, une équipe universitaire australienne avait créé les premiers rétroviseurs incassables pour voiture, une innovation à l’époque. Aujourd’hui, cette technologie trouve usage dans la filière solaire : les mêmes matériaux vont être intégrés à un démonstrateur de système solaire thermique à concentration.

Pour rappel, un système solaire thermique à concentration est une installation conçue pour capter la chaleur émise par le rayonnement du soleil. Le dispositif utilise des miroirs ou des réflecteurs servant à concentrer les rayons vers un même point. La chaleur ainsi obtenue peut être utilisée tel quelle, dans les bâtiments ou dans des processus industriels.

Dans le but de rendre ces installations plus rentables, des chercheurs de l’Université d’Australie du Sud (UniSA) propose de remplacer les miroirs en verre traditionnels par une alternative plus légère. Leur solution : un plastique courant, recouvert d’un revêtement spécial à base d’aluminium et de silice, capable d’offrir une réflectivité comparable à celle d’un miroir conventionnel.

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Jusqu’à 400 °C de chaleur

Dans le cadre d’un projet de démonstration, l’équipe prévoit d’installer un système solaire thermique à concentration sur le site du Vineyard of the Future, un centre de recherche australien consacré à l’innovation dans la viticulture à l’Université Charles Sturt. L’installation comprendra deux unités, chacune équipée de 16 panneaux miroirs en plastique. La centrale sera capable de produire de la chaleur à des températures comprises entre 100 °C et 400 °C, soit le niveau adapté aux besoins des secteurs agricole (conservation des aliments, séchage, stérilisation des sols) et industriel.

Les miroirs utilisés sont jusqu’à 50 % plus légers que leurs homologues en verre. Ils permettent par conséquent de réduire significativement les coûts d’installation et d’exploitation d’une centrale. Selon l’Université d’Australie du Sud, leur utilisation pourrait faire baisser de 40 % le coût de la chaleur renouvelable par rapport à un système conventionnel, un argument qui suscite déjà l’intérêt de plusieurs producteurs nationaux et internationaux.

« Ce démonstrateur nous permettra de déployer la technologie à grande échelle dans des applications concrètes », explique Collin Hall de l’UniSA. Toutefois, avant d’envisager une commercialisation à grande échelle, un projet pilote à échelle commerciale sera d’abord mis en place.

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