Certaines rues de la capitale des Gaules réduisent déjà l’intensité de leur éclairage nocturne. Encouragée par les économies d’énergies réalisées, la ville va étendre le principe à de nouveaux quartiers.

L’éclairage nocturne coûte cher aux collectivités et dérange la faune sauvage. Pour y remédier, quelques villes et villages décident de l’interrompre au plus profond de la nuit. D’autres, comme Lyon, préfèrent simplement réduire l’intensité lumineuse. Un ajustement sans compromis sur la sécurité mais aux réels effets sur la consommation d’énergie. Selon la ville, qui tamise son éclairage depuis 7 ans dans deux quartiers des 3e et 5e arrondissements, le dispositif a permis une réduction « d’environ trois quarts » de la facture d’électricité.

De 22 h à 5 h du matin, Lyon diminue ainsi le rayonnement de certains de ses lampadaires. Le système présente une particularité intéressante : équipé de détecteurs, il augmente temporairement l’intensité lumineuse au passage d’une voiture. « À peu près 90 % du temps, l’éclairage est au minimum » explique Sylvain Godinot, l’adjoint au maire dédié à la transition écologique. Une diminution sans conséquence sur l’insécurité selon l’élu, qui assure ne pas avoir noté une hausse des plaintes auprès de la police municipale ni de remarques des riverains. « […] la plupart du temps, les habitants ne s’en sont même pas aperçus » affirme-t-il.

L’éclairage tamisé sera prochainement étendu aux quartiers de Charcot-Valdo (5e) et Transvaal-Montplaisir (8e). La ville a également prévu de remplacer les ampoules de plusieurs milliers de lampadaires par des modèles à LED d’ici 2026. Ce concept appelé « trame noire » est de plus en plus étudié par les grandes villes, qui cherchent à réconcilier la biodiversité et la vie citadine.

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