Une piscine consomme de l’énergie, c’est un fait. Équipements indispensables, comme la filtration, bien sûr. Mais également son chauffage si l’on recherche du confort ou si l’on veut étendre la période des baignades aux saisons fraîche. De quelle manière le Soleil peut-il nous aider à assurer ces besoins ?
Les besoins en énergie étant de manière générale dépendants de la taille de la piscine, nous allons avons besoin d’une référence. Nous allons considérer dans la suite une piscine de l’ordre de 30 m3, proche de la moyenne française. Voyons donc ce que peut nous apporter le soleil, tout d’abord en ce qui concerne les équipements, puis, enfin, pour le chauffage.
Les besoins liés aux équipements
Les équipements consommateurs d’électricité sont assez nombreux : pompe de filtration, robot nettoyeur, systèmes de régulation du pH, électrolyseur, volet roulant, éclairage, etc. Dans cet ensemble, c’est le pompage qui représente la plus grande part de la consommation. C’est ce poste que nous allons considérer dans notre estimation des besoins énergétiques.
Si l’on considère que la totalité du volume de la piscine est recyclé en 4 h, cela implique un besoin de pompage de l’ordre de 7,5 m3/h. Pour ce faire, la pompe devra avoir une puissance de l’ordre de 0,4 CV, soit environ 300 W. Si l’on considère une durée de pompage de 8 h par jour, cela représente un besoin de 2,4 kWh quotidiens. D’après l’outil PVGIS de l’Union européenne, une centrale photovoltaïque de 1 kWc dont les panneaux sont orientés au sud avec une inclinaison de 35° pourrait produire de l’ordre de 3,6 à 4,1 kWh par jour pendant les mois d’avril à septembre. Ainsi une centrale de 1 kWc devrait être suffisante pour assurer les besoins électriques des équipements sous la forme d’énergie solaire.
Les besoins liés au chauffage
Concernant le chauffage, les besoins en énergie vont dépendre de plusieurs paramètres, dont notamment la taille de la piscine, la température souhaitée pour l’eau, ainsi que de la localisation et des conditions climatiques. Plus la saison sera avancée, plus les besoins de chauffage seront grands. Envisageons dans un premier temps un chauffage électrique de la piscine, en installant des panneaux photovoltaïques couplés à une pompe à chaleur (PAC). Il faudra alors une PAC dont la puissance thermique est de l’ordre de 8 kW ; en considérant un COP de 5, cela représente une puissance électrique de 1,6 kW. Sa durée de fonctionnement quotidienne dépendra des conditions météorologiques et de la température souhaitée, de sorte qu’il est difficile d’estimer l’énergie qu’il sera nécessaire de lui fournir.
Nous admettrons qu’elle aura pour rôle de relever la température entre 1 et 2 °C chaque jour, ce qui correspond approximativement aux pertes d’une piscine raisonnablement isolée. En ce cas, une formule courante permet de calculer une durée de fonctionnement entre 4 et 8 h pour compenser cette baisse de température : temps de montée en température (heures) = [Volume (m3) x Différence de température (température souhaitée – température initiale) x 1.163] / Puissance restituée de la pompe (kW). Notez que son origine exacte n’a pas été retrouvée.
À lire aussi Pompe de piscine : comment la rendre plus économe en énergie ?Cette durée de fonctionnement est compatible avec les horaires de la production solaire, il n’y aura donc pas nécessairement besoin de système de stockage pour l’alimenter sur une plus longue durée. En revanche, le besoin énergétique sera compris entre 6,4 et 13 kWh par jour. Pour totalement alimenter la pompe à chaleur en électricité solaire, il sera nécessaire de disposer d’une centrale photovoltaïque de l’ordre de l’ordre de 3 kWc.
Il pour être utile de prévoir un chauffage solaire thermique de la piscine. Il existe de nombreux équipements pour ce faire : bâches solaires, tapis solaires, ou alors des capteurs solaires thermiques. On estime qu’il faut en moyenne 0,3 m2 de capteur par mètre-cube, soit, dans notre cas, environ 10 m2 de panneaux. Cette installation ne consommera pas d’électricité, à l’exception d’éventuelles pompes de circulation, mais elle sera moins appropriée pour régler précisément la température de la piscine qu’une installation électrique.
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Alors là je reste baba. Ingénieur ayant travaillé dans le domaine de l’énergie nucléaire. Je comprends au regard des inepties de cet article que l’EPR de Flamanville ait eu autant de retard. C’est affligeant un tel niveau d’incompétence. Il serait judicieux que le chef de la rédaction et de l’information revoit ces pigistes.
L’erreur est humaine, elle est corrigée. Votre ton est particulièrement désagréable cependant.
Oui l’erreur est humaine mais en attendant des millions de personnes ont lu des informations fausses qu’ils prennent comme référence…. Sauf ceux qui ont le bagages pour réagir….. C’est dommageable !
Des millions ! Certes, nous sommes connus, mais je ne pensais pas autant. Sur le fond, oui, en effet. Mais cela arrive dans tous les médias, même les plus grands.
Attention une pac de 8kw ne consomme pas 8kw d’électricité mais en fonction du COP (qui est entré 5 et 10 pour les pac de piscine qui fonctionnent quand il fait chaud) entre 1/5ieme et 1/10ieme donc entre 0,8 et 1,6 kw. Ce qui donne pour un fonctionnement de 4h entre 3,2 et 6,4 kwh très loin des 32 kwh repris dans l’article. Il y a confusion entre puissance thermique et électrique.
Amory, vous avez tout à fait raison, l’article a été corrigé.
@ Laurent Gautier
Au vu de votre parcours je suis très étonné que vous ne connaissiez pas l’origine exacte de la formule permettant de calculer le temps de chauffe ! Elle vient d’une formule de base qui est Q= mc∆t ( niveau seconde a mon époque) et le 1,163 est simplement le rapport de c 4185 J/kg.K et du nombre de secondes dans une heure (3600).
J’avais bien entendu parlé de pertes de compétences dans le nucléaire, j’ignorais que c’était à ce point.
Se foutre de la gueule des gens, c’est devenu un sport sur le site ?
Il est vrai qu’un article de ce niveau est du foutage de gueule caractérisé !