Dans son rapport publié en juillet, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) souligne que le prix moins volatil des énergies renouvelables favorise leur compétitivité, dans le contexte actuel de la hausse des prix des énergies fossiles, principalement pétrole et gaz. La guerre en Ukraine y est pour beaucoup.

Les coûts des énergies renouvelables sont en baisse, les prix du pétrole et du gaz explosent. Face à la volatilité des fossiles, le prix de l’électricité issue des renouvelables a connu une nouvelle baisse en 2021 : -15 % pour l’éolien terrestre, -13 % pour l’éolien en mer et le photovoltaïque. Depuis début 2022, les cours du pétrole ont augmenté de 32 %, celui du gaz naturel a été multiplié par 2,5 en Europe.

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Commentant le rapport, Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA a déclaré : « Les énergies renouvelables permettent aux économies de s’affranchir de la volatilité des prix et des importations de combustibles fossiles, elles réduisent les coûts énergétiques et renforcent la résilience du marché, et ce d’autant plus si la crise énergétique actuelle se poursuit ».

Les spécialistes de l’IRENA ont calculé que les renouvelables installés en 2021 vont permettre d’économiser 55 milliards de dollars sur les coûts de production d’énergie en 2022. L’analyse économique ne change pas fondamentalement (sauf dans le cas du remplacement du nucléaire par les renouvelables + le gaz). Quant aux émissions de CO2 dans la production de l’électricité, le combo renouvelables +  gaz (voire le charbon) est naturellement moins cher et émet moins de CO2 que le charbon ou le gaz seuls.

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