C’est très sérieux : le métro de Marseille produira de l’électricité photovoltaïque d’ici quelques années. Les panneaux solaires ne seront évidemment pas installés sur les rames et encore moins dans les tunnels, mais sur les tronçons de voies aériennes. Le gestionnaire du réseau de transport urbain vient de lancer des études.

Après ses autoroutes urbaines, Marseille envisage de recouvrir de panneaux solaires les sections aériennes de son métro. La Régie des transports métropolitains (RTM) qui opère le réseau a lancé des études internes afin d’analyser les coûts, bénéfices et contraintes techniques d’un tel projet, révèle le média local Made in Marseille.

4,5 des 22,7 km du métro marseillais sont à l’air libre. Larges de 9 mètres, les tronçons représentent ainsi une surface de 40 500 m² pouvant potentiellement être équipée d’une canopée photovoltaïque, soit environ 6 MW de puissance-crête. C’est l’équivalent de 4 rames de métro pied-au-plancher (1,4 MW). Le directeur de la RTM annonce toutefois que l’électricité produite ne sera pas autoconsommée, mais injectée et vendue sur le réseau.

À lire aussi Quelle ville accueillera la plus grande centrale solaire urbaine de France ?

Réduire la climatisation grâce à l’ombrage

Selon le dirigeant, la couverture des tronçons aériens du métro par des panneaux solaires permettrait également de réduire la climatisation des futures rames, grâce à l’ombrage. Un des principaux obstacles serait l’opposition des riverains, qui pourraient invoquer des motifs esthétiques comme l’occultation de leur vue.

Si les études sont concluantes, les travaux pourraient débuter en 2025. Avant cette échéance, la RTM aura déjà recouvert certains de ses parkings-relais et dépôts de panneaux photovoltaïques. L’objectif est d’atteindre 5 500 m² de toitures équipées.

À lire aussi L’incroyable projet d’un restaurant qui carbure à l’énergie solaire