Tout juste un an après son inauguration, le premier parc éolien en mer de France, situé au large de Saint-Nazaire, est actuellement à l’arrêt. Non pas par manque de vent, mais en raison d’anomalies identifiées au niveau de la sous-station électrique.

D’une puissance installée de 480 MW, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire a été mis en service en novembre 2022. Il est censé fournir l’équivalent de la consommation électrique de 20 % de la population de la Loire-Atlantique, soit environ 700 000 personnes. Cependant, lors des contrôles de maintenance réguliers, des anomalies ont été repérées au sein de la sous-station électrique, entraînant une suspension temporaire de l’activité depuis le 1ᵉʳ décembre à 22 h. Cette interruption affecte la totalité des 80 turbines du parc, puisqu’elles ne peuvent plus exporter leur production.

À lire aussi Voici la vertigineuse intermittence du parc éolien en mer de Saint-Nazaire

Des données anormales sur la sous-station électrique

« Suite à des contrôles de routine, les équipes de maintenance du parc éolien en mer de Saint-Nazaire ont identifié des données anormales dans les paramètres des transformateurs de puissance de la sous-station électrique, qui permettent d’injecter sur le réseau la production électrique des éoliennes », annonce sur son compte X (ex-Twitter) du parc éolien en mer de Saint-Nazaire.  EDF Renouvelables, l’exploitant, n’a pas détaillé la nature de l’anomalie.

La sous-station électrique – appelée S34 – est un élément indispensable. Installée en pleine mer, au centre du parc, elle sert à transformer la tension électrique générée par les éoliennes à un niveau plus bas vers un niveau plus élevé, adapté pour le transport sur de longues distances. Via les deux transformateurs qu’elle abrite, la sous-station permet de porter la tension de 33 à 225 kV. Elle agit entre autres comme un point de connexion entre le parc éolien et le réseau de distribution d’électricité plus large, raison pour laquelle l’ensemble du parc ne peut plus tourner.

Cette infrastructure sert également de hub pour le transfert d’informations et de données relatives au fonctionnement du parc éolien. Ces données sont transférées à un centre de contrôle à terre situé à Turballe. Les équipes techniques prévoient une période d’arrêt d’au moins deux semaines, le temps nécessaire pour effectuer les vérifications et réparations éventuelles. Il sera normalement possible d’observer la remise en service du parc éolien sur la courbe d’Energygraph.