AccueilSolaireCette ville a trouvé une astuce pour réduire la surchauffe des bâtiments

Cette ville a trouvé une astuce pour réduire la surchauffe des bâtiments

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Par Kevin CHAMPEAUPublié le 13 juillet 2025
Un bâtiment doté d'un débord de toit au centre d'Arles / Image : Wikimedia - Inga Tomane.

Les épisodes de chaleur de l’été 2025 mettent en exergue ce qui pourrait bien nous attendre, dans les prochaines décennies, à cause du réchauffement climatique. Dans cette situation, la ville d’Arles pourrait inspirer. En imposant la présence d’un débord de toiture dans son cœur historique pour des raisons patrimoniales, elle limite aussi les effets du soleil à l’intérieur des bâtiments.

Dans la ville d’Arles (Bouches-du-Rhône), on prend la préservation du patrimoine architectural très au sérieux, notamment grâce à la mise en place, en 2018, d’un Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de la ville. Celui-ci a pour objectif de promouvoir l’atout culturel et touristique du cœur de la ville. Mais pas seulement. L’une des dispositions inscrites à ce plan de sauvegarde pourrait donner des idées sur l’adaptation des villes au réchauffement climatique.

En effet, ce PSMV impose, pour toute réfection complète d’un bâtiment, la mise en oeuvre d’un débord de toiture à chevron d’au moins 50 centimètres. En d’autres termes, les toitures doivent dépasser largement de la façade. Cette mention vise à retrouver les dispositions d’origine. Et pour cause, au XVIIe siècle, les toits étaient avancés pour protéger les habitants de la pluie en l’absence de gouttière. Si, désormais, les gouttières sont systématiquement présentes, ces avancées de toit jouent le rôle de casquette, protégeant ainsi les façades contre la surchauffe aux heures les plus chaudes de la journée.

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Considérer le changement climatique dans l’urbanisme

Ce point particulier de la ville d’Arles met en avant le besoin de tenir compte des modifications du climat dans l’architecture des bâtiments et l’urbanisme des villes. Il existe, en effet, de nombreuses techniques d’urbanisme passives qui permettent de réduire l’impact du soleil sur la vie urbaine, et ainsi d’en limiter les effets néfastes. Le Moyen-Orient en est l’exemple parfait. On y retrouve des ruelles étroites, à travers lesquelles le soleil ne perce pas, des cours intérieures qui permettent de laisser la chaleur s’évacuer vers le haut et de créer une ventilation naturelle. Selon le même principe, on retrouve même des tours à vent, dont la fonction est également de créer une ventilation naturelle pour laisser s’échapper l’air chaud or des rues.

En parallèle, les municipalités ont de plus en plus recours à la végétalisation des espaces pour augmenter le taux d’humidité dans l’air, et rafraîchir les rues. C’est le cas de la métropole de Lyon qui a planté pas moins de 25 000 arbres durant l’hiver 2022-2023 contre 5 000 les années précédentes.

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