Dans une lettre publiée fin avril, l’ESMC alerte sur la vulnérabilité des onduleurs solaires connectés, en particulier ceux fabriqués en Chine. L’organisation appelle à des mesures urgentes pour préserver les panneaux solaires des cyberattaques.
L’European Solar Manufacturing Council (ESMC) a lancé, le 30 avril, une alerte sur les risques de cybersécurité posés par les onduleurs solaires connectés, en particulier ceux d’origine chinoise. L’organisation représentant les industriels européens du photovoltaïque appelle à une évaluation des risques posés par les fabricants chinois d’onduleurs solaires et d’interdire ceux à haut risque de s’y connecter.
Dans une lettre officielle, l’ESMC s’inspire de la boîte à outils européenne de sécurité 5G pour plaider en faveur d’une approche coordonnée entre États membres. Selon elle, la souveraineté énergétique européenne est en jeu, car les onduleurs solaires, permettant la conversion du courant continu en alternatif, nécessitent souvent une connexion internet pour les mises à jour logicielles et le monitoring à distance.
Ce lien numérique est donc une faille potentielle du point de vue de la cybersécurité. Des chercheurs et hackers ont démontré à plusieurs reprises que ces équipements peuvent être manipulés à distance. En janvier dernier, un pirate informatique montrait, preuves à l’appui, qu’il était capable de prendre le contrôle de milliers d’onduleurs installés en Europe. Une telle attaque pourrait désorganiser la production électrique ou créer une instabilité sur le réseau.
L’ESMC cible notamment Huawei, poids lourd chinois de l’électronique et grandement impliqué dans le secteur solaire. Elle cite l’exemple de la Lituanie qui a déjà interdit l’accès à distance aux dispositifs solaires, éoliens et de stockage par des pays jugés comme une menace après une cyberattaque contre l’entreprise nationale d’électricité. Cette alerte est dans la continuité de la prise de position de SolarPower Europe, favorable à une limitation stricte des connexions à distance depuis des territoires extérieurs à l’UE.
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