Les centrales photovoltaïques françaises ont délivré autant de puissance qu’une dizaine de réacteurs nucléaires classiques, durant une bonne partie de la journée du 4 avril. Alors que le printemps vient tout juste de commencer, la filière vient déjà de battre son record de puissance instantanée.

Les renouvelables non-pilotables enchaînent les records en ce début de printemps. Alors que le quart sud-est de la France était sous une épaisse couche nuageuse ce 4 avril, la filière photovoltaïque a battu son propre record de puissance. Avec 11 702 MW atteints à 13h45, les panneaux solaires ont largement surpassé le précédent pic, établi à 10 803 MW il y a presque un an, le 17 avril 2022, d’après l’outil Eco2mix de RTE.

Ce n’est pas une surprise, le parc solaire installé en France est passé de 13,1 GW en 2021 à 15,7 GW fin 2022, soit 2,6 GW ajoutés en l’espace d’une année. Ce mode de production d’électricité est celui qui connaît la plus forte croissance, devant l’éolien (+ 1,9 GW). Le record devrait logiquement être à nouveau battu cet été.

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Dans le détail, la région ayant le plus contribué à ce pic de puissance sans précédent est la Nouvelle-Aquitaine (3 089 MW), suivie de l’Occitanie (2 436 MW) et Auvergne-Rhône-Alpes (1 400 MW). Fait surprenant : la région Grand-Est a produit presque autant que la région PACA, pénalisée par la grisaille.

Cette saillie du solaire a permis de réduire temporairement la part des énergies fossiles dans le mix électrique français à moins de 2 % (dont 1,6 % de gaz) et ainsi abaisser son impact carbone à 34 petits grammes d’équivalent CO2/kWh.

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