Un fabricant français a développé une pompe à chaleur « acoustique », qui utilise des ondes sonores pour comprimer ou détendre de l’hélium. Cette technologie inédite serait moins énergivore, plus abordable et permettrait d’éviter l’utilisation de gaz frigorigènes.

Si les pompes à chaleur (PAC) traditionnelles fonctionnent avec un compresseur mécanique, le modèle développé par la start-up française Equium utilise… un puissant haut-parleur. En émettant des ondes sonores, l’enceinte comprime ou détend de l’hélium, un gaz neutre, à une pression de 30 bars. Ainsi, sa compression émet de la chaleur quand sa détente produit du froid.

Les calories sont ensuite transmises à de l’eau, qui fait office de fluide caloporteur. Il n’y a donc pas de gaz frigorigène à effet de serre dans la pompe à chaleur d’Equium. Avec 30 décibels selon la société, la machine serait par ailleurs moins bruyante qu’une PAC classique (45 à 60 dB). Mais quels seraient ses avantages pour le consommateur ?

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De l’hélium pour remplacer les gaz frigorigènes

Selon Equium, la pompe à chaleur acoustique aurait une « très grande efficacité » grâce à la « modulation de puissance ». Contrairement aux pompes chaleur traditionnelles « qui doivent travailler en on/off quand la température extérieure est supérieure à 5 °C », la PAC à haut-parleur modulerait sa puissance pour fournir la juste quantité de froid ou de chaleur.

C’est cet ajustement en continu de la puissance qui permettrait d’économiser des quantités significatives d’énergie. Car le coefficient de performance (COP), situé entre 3 et 4, est identique aux PAC classiques actuelles. Enfin, l’emploi d’hélium au lieu de gaz frigorigènes autoriserait un fonctionnement sur de plus grandes plages de températures. D’abord, celle de la source (le sol, l’eau ou l’air ambiant) : de −15 à 50 °C, mais également celle de l’eau fournie au logement, qui pourrait atteindre 80 °C.

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Des modèles résidentiels de 1 à 3 kWe.

La PAC acoustique ne nécessiterait aucun entretien du fait de l’absence de pièces mobiles. Sa durée de vie atteindrait 30 ans et son déploiement coûterait moins cher, car pouvant être réalisé par un plus grand nombre d’installateurs.

Pour l’instant, Equium se concentre sur des modèles destinés au marché résidentiel, de 1 à 3 kW de puissance électrique. Ils ne seront pas directement vendus du fabricant au particulier, mais à travers un partenaire, qui intégrera ce « cœur » à une pompe à chaleur prête à installer.

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