Seule, une éolienne produit moins qu’un réacteur nucléaire, c’est évident. Mais combien faudrait-il en ériger pour remplacer ou au moins produire autant qu’un réacteur nucléaire ? La question mérite qu’on s’y arrête un instant.
Combien faut-il d’éoliennes pour remplacer un réacteur nucléaire ? Au fil des articles de presse ou des posts sur les réseaux sociaux, différents chiffres sont avancés. Plusieurs milliers pour les uns. À peine quelques centaines pour les autres. Avec des résultats, vous l’imaginez, parfois entachés d’un certain parti pris. Alors, essayons d’y voir plus clair.
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On peut, dans une première approche, se poser la question de la puissance. En France, la plupart des réacteurs nucléaires affichent une puissance de 900 MW. Certains montent jusqu’à 1 300 MW et d’autres même jusqu’à 1 450 MW. La plupart des éoliennes installées à ce jour — des éoliennes essentiellement terrestres — affichent, elles, une puissance allant de 1 à 3 MW « seulement ». Au moins 900 MW d’un côté et au plus 3 MW de l’autre. Le calcul est vite fait. Il faut un minimum de 300 éoliennes, pour atteindre la puissance d’un réacteur nucléaire. Moins, toutefois, si l’on prend le parti de comparer à des éoliennes en mer. Leur puissance va déjà jusqu’à 6 MW et pourrait encore augmenter – il est question de 18 MW. Ce qui nous ramène au moins à 150 éoliennes — en mer — pour un réacteur nucléaire.
Mais les choses ne sont pas si simples. D’abord parce qu’une éolienne ne délivre sa puissance maximale que dans une fourchette de vent bien déterminée, entre 30 et 90 km/h. S’il n’y a pas de vent ou si la vitesse de ce vent est trop faible — ou même que sa direction ne coïncide pas avec celle de l’éolienne —, l’éolienne ne produit pas d’électricité. Ou elle en produit en quantité limitée. Idem lorsque le vent est trop fort. Il faut alors limiter la vitesse de rotation des pales pour éviter les dommages à la structure.
À lire aussi Notre visite au coeur d’une éolienneAinsi, si dans les faits, les éoliennes tournent plus de 6 000 heures par an, elles ne produisent, selon les experts, qu’entre 1 500 et 3 500 heures à puissance maximale. Une moyenne de 2 000 heures en Europe sur les 8 760 heures que compte une année.
Les réacteurs nucléaires, eux non plus, ne produisent pas tous les jours de l’année à pleine puissance. Ils sont parfois arrêtés pour réaliser des opérations de maintenance notamment. « EDF définit ce que l’on appelle le facteur de disponibilité », nous explique Dominique Vignon, président du pôle énergie de l’Académie des technologies. « Il donne une indication du nombre d’heures dans l’année durant lesquelles un réacteur est disponible. » Techniquement parlant, donc. Mais un autre facteur intervient. Celui que les experts appellent le facteur de charge. « En France, il est d’environ 3 points inférieurs au facteur de disponibilité. Cela traduit le fait que parfois, les opérateurs ne font volontairement pas fonctionner un réacteur à pleine puissance. Parce que les besoins en consommation ne sont pas là, ou parce que l’éolien, par exemple, produit beaucoup. »
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La notion de facteur de charge est valable aussi pour les éoliennes. Elle correspond, de manière générale, au rapport entre l’électricité effectivement produite durant l’année et l’électricité qui aurait été produite si l’installation avait fonctionné à pleine puissance 24/24 et 7/7.
Le bilan électrique 2022 publié par RTE donne ainsi un facteur de charge pour l’éolien français de 21,6 %. Le plus faible de ces 10 dernières années. En cause, des conditions météorologiques défavorables. En 2020, ce facteur de charge avait atteint un record de l’autre côté de l’échelle de 26,6 %. Selon les chiffres du même bilan RTE, le facteur de charge du nucléaire était, en 2022, de 51,7 %. Un chiffre, là aussi, historiquement faible. Les calculs faits sur cette année, qui a finalement été défavorable aux deux moyens de production, donnent qu’un réacteur de 900 MW a pu produire environ 4,1 TWh d’électricité. Pour produire autant avec des éoliennes, il aurait fallu compter sur une puissance installée de 2 170 MW, soit toujours en considérant des éoliennes de 3 MW chacune, sur plus de 720 éoliennes.
À lire aussi Quel-est le mix électrique de la France ?Mais ce calcul sur l’année 2022 peut-il être généralisé ? « Dans les faits, le facteur de charge de l’éolien terrestre en France est plutôt stable depuis une dizaine d’années », commente pour nous Dominique Vignon. De l’ordre de 23 %. « Parce que même s’il est vrai que le potentiel de captation du vent par les éoliennes les plus récentes a augmenté, les sites sur lesquelles elles sont désormais implantées ne sont plus les meilleurs. Il y a probablement un effet de compensation entre ces deux phénomènes. Pour le nucléaire, c’est différent. Nous avons eu des facteurs de charge qui ont atteint les 80 % sur plusieurs périodes. Mais du fait du grand carénage et des problèmes de corrosion sous contrainte, ils ont beaucoup baissé. Je ne vois aucune raison qu’ils ne remontent pas à 80 % à l’horizon d’une petite dizaine d’années. D’autant que ce n’est pas particulièrement élevé par rapport à ce que l’on voit à l’étranger. » Aux États-Unis, par exemple, le facteur de charge du nucléaire est de l’ordre de 90 %. Les réacteurs y sont toutefois pilotés différemment des réacteurs français.
Quel impact du changement climatique sur la production ?
La question qui peut se poser, c’est si ces facteurs de charge vont être affectés par le changement climatique. Concernant celui de l’éolien, d’abord, « les experts estiment qu’il pourrait baisser d’un point à l’horizon 2050 », nous précise le président du Pôle énergie de l’Académie des technologies. En cause : des vents attendus moins puissants d’une part et des périodes de tempêtes plus fréquentes d’autre part. Les deux situations étant défavorables à la production éolienne. Et pour ce qui est du nucléaire, les centrales de bord de mer ne devraient pas connaître de variation de leur facteur de charge.
À lire aussi Reportage : voici comment la boîte de vitesse d’une éolienne est remplacéeCelles de bords de rivières auront, quant à elles, sans doute à faire face à des périodes plus longues durant lesquelles elles devront fonctionner à charge partielle. Pour éviter de perturber les écosystèmes en y rejetant des eaux trop chaudes. « Mais l’effet sera faible parce qu’en été, un certain nombre de réacteurs sont de toute façon arrêtés pour maintenance », nous fait remarquer Dominique Vignon. Ainsi là aussi, la perte de production restera minime. « Au final, il y aura un impact aussi bien sur l’éolien que sur le nucléaire, mais il ne changera pas la donne. »
Ce qui la change, dans une certaine mesure, c’est l’arrivée de l’éolien en mer. Aujourd’hui, il y en a encore très peu, en France. Mais des projets sont lancés. « Et le facteur de charge de l’éolien en mer est sensiblement meilleur que celui de l’éolien terrestre. » De l’ordre de 40 %. Ainsi, pour produire autant d’électricité qu’un réacteur nucléaire de 900 MW, il faudrait installer 1 170 MW d’éolien en mer. Soit, pour des éoliennes en mer de puissance à l’unité de l’ordre de 6 MW, quelque chose comme 195 éoliennes offshore. « En ajoutant de l’éolien en mer, le facteur de charge moyen global de l’éolien français ira donc en augmentant. »
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Mais ce que ces calculs ne prennent pas encore en compte, c’est la durée de vie des éoliennes comparée à celle des réacteurs nucléaires. Du simple au double. Au minium. Puisqu’on donne entre 15 et 25 ans pour une éolienne terrestre, entre 20 et 30 ans pour une éolienne en mer et au moins 50 ans pour un réacteur nucléaire. De quoi, d’un coup d’un seul, doubler le nombre d’éoliennes nécessaires à produire autant qu’un réacteur nucléaire.
Et même avec ça, ces chiffres bruts ne suffisent toujours pas à dresser une comparaison juste. « Parce que tout ça doit s’intégrer dans un système. L’éolien produit en fonction de la météo. Son déploiement s’accompagne nécessairement de coûts réseau et de coûts système rattachés à la nécessité notamment de lui adjoindre des capacités de stockage. Sans parler de la question de l’empreinte environnementale. Celle de l’occupation des sols et de la consommation des matériaux », conclut Dominique Vignon.
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« L’éolien produit en fonction de la météo. Son déploiement s’accompagne nécessairement de coûts réseau et de coûts système rattachés à la nécessité notamment de lui adjoindre des capacités de stockage » Effectivement ! Seulement si on accepte qu’éolien et Pv puisse disposer d’un système de stockage et pas une réserve limitée, le système devient pilotable. On peut donc penser que cet ensemble demanderait moins de puissance installée puisque ne dépendant plus ni de la météo, ni des importations. De plus avec suffisamment de puissance, on peut penser qu’il pourrait être dissocié des besoins de transport, donc des coûts réseau ,qui défigurent… Lire plus »
Ces comparaisons entre nucléaire et éolien sont lassantes car à mon avis, le véritable enjeu est de diminuer les besoins en sources fossiles. Nous savons que nous aurons besoin des deux pour compenser, pour partie, la fin du pétrole puis du gaz et ailleurs du charbon encore prédominant.
Ces batailles, sans cesse relancées, nous détournent de l’objectif prioritaire et vus les enjeux, cela me paraît très grave .
Il y a une erreur dans l’article.
C’est 1700mw d’éoliennes en mer qu’il faut pour produire autant qu’un réacteur sur un an et pas 170mw.
Mais en réalité, c’est beaucoup plus qu’il faut car l’éolien a un caractère saisonnier et produit bien plus en hiver qu’en été.
Et l’électricité ne se stocke pas en masse sur des longues périodes.
Merci pour cet article sur une question plutôt amusante, et les commentaires sont très enrichissants. Le prochain article seraient de comparer le coût entre les deux énergies. Le vrai coût ! Coût de la construction, de l’exploitation, de l’entretien, du démantèlement, du recyclage pour une centrale nucléaire et du nombre d’éoliennes nécessaires à la même puissance.
Encore une fois, comparer ces productions d’électricité n’apporte rien. Tous ont des avantages et des inconvénients. Une bonne nouvelle, ces 2 moyens de production ont leur meilleur avantage en commun, ils sont bas carbone. La mauvaise nouvelle c’est que malgré cela ils sont dépendants du pétrole. Je ne pense pas qu’il soit possible de fabriquer une centrale nucléaire sans pétrole et je suis certain que pour les éoliennes c’est impossible. La question qu’il faut donc se poser est plutôt que faire tant que l’on a encore du pétrole ? La réponse est pas simple mais faire les 2 en est… Lire plus »
article très intéressant mais il n’y a aucune indication des risque l’exploitation pour ces technologies : sans parler des risque de radiations, on sait qu’une centrale peut être intégralement perdue en 1 accident, qu’en est il avec les éoliennes ?
https://electrek.co/2023/06/29/the-worlds-largest-wind-turbine-is-now-being-installed-in-china/
la plus grosse éolienne ne fait pas 6MW, mais 16MW .
Ce qui ferait non pas 195 éoliennes mais 74 éoliennes !
Dominique VIGNON, cité tout au long de l’article est surtout l’ancien PDG de Framatome …
On ne peut pas comparer un système qui produit a la demande avec un système qui produit en fonction de conditions météorologiques sans prendre en compte le stockage. Si on veut remplacer une centrale nucléaire par des éoliennes avec exactement le même service il faut
-des éoliennes
-un système de stockage pour des durées courtes (heure/jours)
-un système de stockage inter-saison
-un système de stockage pluriannuel
Non, du tout, les ENR n’ont pas besoin de stockage, juste d’interconnexion. Le rôle du stockage n’est pas de se substituer au manque de production, mais de stabiliser le réseau et réguler le marché pour lui éviter de s’envoler lors des pics et de se crasher lors des excédents.
Le nucléaire, par contre, a besoin d’une énorme réserve de potentiel, en raison de son manque de fiabilité. Quand un réacteur s’arrête c’est une énorme puissance qui quitte le réseau et il faut disposer de quoi compenser immédiatement. Les ENR sont simplement localement variables et l’interconnexion compense en temps réel.
« les ENR n’ont pas besoin de stockage » puis « Le rôle du stockage………. » Alors il faut du stockage, ou il n’en faut pas ? Décidez-vous ! « Les ENR sont simplement localement variables et l’interconnexion compense en temps réel » Faux ! Un anticyclone, fait 2 000 km de diamètre. Et quand bien-même on parle d’interconnexion, il faut 4 fois plus d’éoliennes pour compenser les zones sans vent , en comparaison d’une production pilotable. Construire 4 éoliennes pour n’en utiliser qu’une seule…mauvais investissement. Et vous gérez comment les pertes en lignes sur une distance de 2000 km ? Les Allemands se tirent les… Lire plus »
Gazogene ou le lobbyiste paye par le nucleaire; Costa-rica, uruguay , Portugual, des pays qui tournent a 100% aux ENR. Danemark, Norvege, meme le Bresil. Maintenant l allemagne arrive allegrement aux 50% d ENR.La chine, les USA, l Inde investissent massivement dans les ENR. Gazogene est bien seul sur cette planete qu est la notre…
Michel ou celui qui fait semblant de ne pas comprendre.
Vous comparez des pays riches en hydroélectricité (Uruguay > 60%) avec des pays pauvres en hydroélectricité.
Vous comparez des pays de 5 millions d’habitants avec des pays de 67 millions d’habitants.
Parlons de l’Allemagne avec ses 50% d’ENR : combien de CO2 par habitant ? Allez sortez les chiffres.
L’Uruguay ? Mauvais exemple. Ils sont en sécheresse permanente depuis 2022, il y a un an l’eau du robinet avait un goût salé, maintenant l’eau du robinet à plutôt un goût d’eau de rivière.
https://www.theguardian.com/world/2023/jul/11/uruguay-drought-water-google-data-center
Le photomontage illustrant l’article est particulièrement trompeur. J’y compte 23 éoliennes, on va dire 3MW*23x8760x0.25=151GWh. Le reacteur, on va dire 900MW, lui produit 900*8760*0.7 soit environ 5500GWh par an (facteur de charge pris à 70%). Ça fait rien que 150x plus… donc non c’est pas du tout égale… 😉
En fait les 23 éoliennes du parc éolien de port-saint-louis-du-rhône, sur la photo, ne sont pas vraiment des grosses.. moins d’1MW chacune…
Les paliers N4 sont souvent plus proches de 1530 MW que des 1450 annoncés. 5.5% ce n’est pas grand chose, mais ça fait quand même 80MW…soit quelques éoliennes…
Bonjour à tous, Ahurissant que dans un long article comparant le coût des EnR au coût du nucléaire on oublie l’énorme coût de l’indispensable back-up pour les EnR. Il faut se référer au système allemand, le modèle pour certains : https://energy-charts.info/charts/power/chart.htm?l=en&c=DE&stacking=stacked_absolute_area&source=sw&interval=month&legendItems=1111111000&month=06 Le 24 juin à 21h45 éolien + PV produisaient 1,21 GW, moins de 1% de la puissance installée. Il fallait donc du back-up (gaz), coûteux et polluant. Un site donne la pollution engendrée par la production électrique de chaque pays. L’Allemagne pollue entre 5 (rarement) et 20 (rarement) fois plus que la France, souvent entre 8 et 11 fois.… Lire plus »
L’Allemagne aurait pu bien sur faire bien mieux, elle est un peut au milieu du guet…
Mais elle à tout de même réduit de 40% ses émissions par rapport à 1990 et prévoit d’atteindre 65% d’ici 2030. Cela veut dire une réduction d’environ 40% par rapport à aujourd’hui en seulement une dizaine d’année, donc 3 fois plus vite que sur la période 1990-2020.
En kg de CO2 par KWh, cette valeur à été diminué par 2 par rapport à 1990.
La question même de l’article est mal posé vu que la réponse est évidente: il est absolument impossible de remplacer une centrale nucléaire avec uniquement de l’éolien. Même chose pour le facteur de charge, qui est certes important pour la comparaison, mais n’est rien d’autre qu’une moyenne sur une année. Le nombre d’heures à puissance maximale d’une éolienne est aussi point important mais tout aussi insuffisant pour considerer un « remplacement ». Un point important est le nombre d’heures à puissance nulle et la durée de ces périodes ainsi que le taux de corrélation avec les differents parcs d’éoliennes et de solaire… Lire plus »
Je trouve cet article assez étrange, le but (au début du moins) semble être de comparer la production d’éléctricité nucléaire et éolienne par le nombre d’éolienne par rapport à un réacteur nucléaire. Mais quel est l’intérêt de cette comparaison ? Le seul que je puisse voir est d’agiter un grand nombre (pour l’éolien) dans le but de présenter le nucléaire sous un jour favorable, mais la comparaison du nombre de générateurs n’a que peu d’intérêt en soi. L’outil généralement utilisé pour cette comparaison est le LCOE (Levelized Cost Of Energy) qui correspond au prix de revient du MWh produit (en… Lire plus »
Merci d’avoir cité vos sources. Je vais les parcourir avec intérêt. J’ai un apriori assez suspicieux pour la raison suivante. Depuis les affaires du Covid et les affaires McKinzey, j’ai un gros doute sur la sincérité des rapports pondus par ces cabinets de conseils. Nous savons à présent que depuis l’été-automne 2019, McKinzey, et autres « gros bonnets » genre Fondation Bill Gates, planchaient comme par hasard sur des scénarios d’épidémie d’ampleur et sur les solutions « prêtes à mâcher » qu’ils proposaient pour y faire face. Alors que par ailleurs des plans étaient élaborés par la Santé Publique depuis les années 2006 pour… Lire plus »
Je ne souhaite pas rentrer dans une discussion relative à la gestion de la pandémie, je ne répondrais donc pas à cet aspect de votre commentaire. Je suis tout à fait d’accord sur le fait que l’éolien seul (de même que l’éolien et le solaire seuls) ne peut être capable de répondre à la demande 24h/24 365j/an. Il est assez clair, de nombreuses études le prouvent, qu’un mix éléctrique provenant de différentes sources décarbonnées (très probablement dominé par le solaire et l’éolien vu leur coût très faible), stabilisées par un stockage robuste et varié (voir plus loin), utilisant de nombreux… Lire plus »
merci
« Je ne souhaite pas rentrer dans une discussion relative à la gestion de la pandémie, je ne répondrais donc pas à cet aspect de votre commentaire. »
Y a pas de problème. Mon propos était juste pour expliquer les raisons de mon doute quant à la sincérité des rapports pondus pas les cabinets-conseils, surtout lorsqu’ils sont anglo-saxons.
en fait un kwh est un kwh , peu importe l origine ; le resultat est le meme ; il fait fonctionner les machines electriques….
Comment dire…
Quand vous êtes une entreprise , énergivore, et que vous êtes en situation de concurrence face à d’autres « collègues » du même pays ou de pays étrangers (l’Europe est une espace de libre circulation des marchandises et des services). La question se résume grosso-modo à ceci : quelle que soit l’origine du MWh que j’achète, ma préoccupation est qu’il soit le moins cher possible pour que mon entreprise puisse rivaliser avec ses concurrents. Sinon…mon entreprise MEURT.
Une précision serait utile pour comparer le facteur de charge : la prise en compte de l’obligation d’achat prioritaire de l’électricité éolienne. En s’effaçant devant la production aléatoire des éoliennes, le taux de charge du nucléaire est pénalisé. En réalité, si on a une énergie nucléaire pilotable, l’éolien n’est utile que pour sa disponibilité marginale par rapport à celle du nucléaire de base. Et le coût de production de l’éolien, amorti sur une moindre période, serait alors plus élevé et « hors marché ».
C’est relatif, l’obligation de rachat ne concerne que les installations renouvelables d’une puissance inférieure à 12 MW, ce qui n’est pas grand-chose. Et seulement dans les zones déclarées à cet effet, dans le cas de l’éolien, les ZDE, « Zone de Développement Eolien ».
Et on ne parle du rôle de maintien de la fréquence du réseau. En installant des éoliennes il faut ajouter des MW pilotable pour équilibrer la fréquence, les MW pilotable ne sont disponibles qu avec les réacteurs, plus d éolienne entraîne donc plus de réacteurs
C’est étonnant comme certains ont la capacité de dire n’importe quoi. 😂
Que faire donc, a 75% du temps, les éoliennes ne produisent pas.
Non, c’est faux, les éoliennes produisent en moyenne 89 % du temps sur terre et 96 % en mer.
Les éoliennes ne sont pas un problème insurmontable pour la fréquence. Les éoliennes tournent +/- vite selon la vitesse du vent. Ce n’est pas du 50Hz qui sort d’un pylône d’éolienne. Toute cette électricité qui descend des pylônes est automatiquement gérée par de l’électronique de puissance (de très gros onduleurs industriels) qui se synchronisent automatiquement avec le réseau sur lequel ils sont branchés. L’essentiel de l’impact est sur le voltage. Si trop de courant arrive en comparaison de la consommation, ça fait monter le voltage (une conséquence des lois d’Ohm)..
Petit complément : les onduleurs des éoliennes se synchronisent effectivement avec le réseau, mais ça ne change rien au problème de stabilisation de la fréquence. Le caractère pilotable de la centrale n’y change rien non plus à court terme (à long terme oui). Pour stabiliser le fréquence il faut des grosses inertie telles que celles des alternateurs des grosses centrales (nucléaires ou non d’ailleurs)
Nathalie MAYER; très bon travail journalistique, on y voit une personne s’est informé et qui donne un point de vue plutôt neutre et pragmatique.
Je sais de quoi je parle, ayant travaillé chez enedis, chez EDF (centrale de Civaux notamment ), etc … Vos propos coïncident parfaitement avec ce que je connais.
Chapeau Révolution Énergétique, je n’avais pas les mêmes opinions que vous avant mais là, faut la garder la Mayer!!!
En réalité, il y a un gros biais cognitif tout au long de l’article : le remplacement des réacteurs nucléaires par des éoliennes. Alors qu’en fait ce n’est pas du tout comparable, le système de distribution et consommation est très différent entre les énergies renouvelables et le nucléaire. Le premier est décentralisé, quand le second est centralisé. Le premier gère la consommation et la distribution avec précision, quand le second se contente de balancer de la purée à la demande. En réalité, la transition énergétique fait qu’on peut répondre aux mêmes besoins avec beaucoup moins de puissance installée. Aujourd’hui, la… Lire plus »
bonjour, D’abord merci pour cette argumentation non agressive. Je ne la partage pas forcément mais au moins elle est « froide ». Jamais je ne ferai paître mes vaches dans un champ éolien. Trop de stress pour ces pauvres bêtes (infrasons, rayonnements électromagnétiques sous-terrains,…). A la rigueur faire du foin… Dans le cas du nucléaire, le ratio production/surface-occupée reste très favorable. Et on peut parfaitement imaginer construire ultérieurement une nouvelle centrale après avoir démantelé une ancienne. Le terrain, lui n’est pas radioactif. Donc, de mon point de vue, l’éolien terrestre est gourmand en surface. Dans le cadre de l’éolien marin, c’est beaucoup… Lire plus »
Bonjour, Il y a beaucoup de choses à débunker dans votre propos. Mais je vais m’y coller. Les vaches, si vous saviez combien il y en a qui paissent aux pieds des éoliennes…au Danemark, en Suisse, Finlande, Autriche, c’est quelque chose de normal, au même titre que s’il y a une cabane ou un transformateur électrique. Ce stress dont vous parlez n’existe tout simplement pas, c’est un mythe absurde. D’ailleurs, les vaches sont bien mieux au pied d’une éolienne qu’aux abords d’une autoroute ou une ligne de TGV. Et non, le ratio surface/puissance du nucléaire n’est justement pas meilleur que… Lire plus »
Et pendant ce temps là au Texas:
https://www.forbes.com/sites/anandgopal/2023/07/02/batteries-and-renewables-are-saving-texas-in-the-heat-wave/
« Tout cela correspond à ce que les chercheurs sur les systèmes énergétiques disent depuis des années: une combinaison de stockage éolien, solaire et sur batterie est souvent plus fiable que la production de combustibles fossiles pour gérer les périodes de demande extrêmement élevée, surtout si ces pics se produisent pendant de courtes durées au cours d’une journée. »
Bref c’est exactement ce que je propose…..sans les batteries !
Non, non, non et non. Devant autant d’énormités, c’est vous qui utilisez cet affreux mot « debunker » ? Vous n’auriez pas un mot français et plus joli à proposer ? Le carbone n’est pas supraconducteur, en tout cas pas sous ses formes les plus courantes. D’abord le carbone existe sous différentes formes. Le diamant est un mauvais conducteur. Le graphite est un conducteur moyen (bien plus mauvais que les métaux usuels). Cuivre (59,6 x 106 S.m-1) Aluminium (37,7 x 106 S.m-1) soit seulement 63% de la conductivité du cuivre Graphite Parallèlement aux feuillets : 25.103 S.m-1 environ 2000 fois moins que le… Lire plus »
Merci Gazogène d’afficher clairement toutes ces incohérences, ces biais et ces hypothèses douteuses qui sont les piliers de la doxa antinucléaire depuis quarante ans.
Merci ThierryC de permettre à tous de constater les fondements sur lesquels votre pensée est basée. Je pense que cela permettra au plus grand nombre de se faire un avis à la fois sur cette question éminemment complexe d’énergie, mais aussi sur la recevabilité de certains partis politiques.
On peut faire le choix du refroidissement par air pour les prochaines générations de centrale nucléaire, un système à sels fondus fluorés a fonctionné dans les années 60 pour le nucléaire civil. Il a été repris récemment par les chinois en plein desert de Gobi.