Ciao 2023, bonjour 2024 ! Avant de se jeter sur les bûches de Noël, il est temps de faire le point sur toutes les annonces et les projets qui pourraient rythmer cette nouvelle année 2024, dans le domaine de l’énergie.

Alors que les fêtes de fin d’année ne sont plus qu’à quelques encablures, l’heure est désormais au bilan de l’année qui vient de s’écouler. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année aura été mouvementée. Nous avons pu suivre la construction de plusieurs parcs éoliens offshore, le développement du photovoltaïque et de moyens de stockage d’électricité innovants comme ces volants d’inertie en béton. Revers de la médaille, l’année aura également été marquée par de nombreuses hausses du tarif de l’électricité ou encore la prolongation de nos centrales à charbon.

L’année 2024 pourrait avoir une trajectoire similaire avec, cependant, une hausse du prix de l’électricité, mais aussi la multiplication des projets de production et de stockage d’énergie renouvelable.

Une hausse du prix de l’électricité dès le mois de février

L’année 2023 a été rude pour nos portefeuilles avec une hausse de 25 % du prix de l’électricité sur l’année. Et cela devrait continuer. Les États membres de l’Union européenne ont bien trouvé un accord, en octobre dernier, pour réformer le marché européen de l’électricité, et ainsi limiter la volatilité du prix de ce dernier. Néanmoins, 2024 devrait également signer la fin du bouclier tarifaire français. Actuellement, l’État prend encore en charge 37 % du montant de la facture d’électricité des Français. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Énergétique, a récemment annoncé que la hausse des prix du mois de février 2024 ne dépasserait pas les 10 %. Selon la ministre, cette hausse, combinée à une baisse générale du prix de l’électricité, devrait suffire pour mettre progressivement fin au bouclier tarifaire.

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Des mises en service de parcs éoliens en mer

Cette nouvelle année 2024 devrait être placée sous le signe de l’éolien offshore avec, en France, la mise en service de plusieurs parcs. Dans la lignée du parc éolien de Saint-Nazaire, mis en service fin 2022, les parcs de Saint-Brieuc et de Fécamp seront officiellement achevés et branchés au réseau début 2024. Le parc éolien en mer du Calvados et ses 64 éoliennes pourrait, quant à lui, commencer à produire ses premiers mégawattheures fin 2024 pour une mise en service définitive en 2025. La construction du parc de Dieppe-Le Tréport devrait, elle, commencer en janvier 2024 avec le forage et l’installation des fondations.

En Méditerranée, le projet Provence Grand Large (PGL) devrait être mis en service après une année 2023 rythmée par l’assemblage de ses 3 éoliennes ainsi que leur installation au large de Fos-sur-Mer. Dans les traces de ce projet précurseur, les deux projets pilotes Eolmed et EFGL devraient également être mis en service avant la fin de l’année 2024. Le premier se compose de 3 éoliennes flottantes de 10 MW qui seront installées au large de Gruissan, dans l’Aude. Le deuxième parc, appelé Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL), sera aussi composé de 3 éoliennes flottantes de 10 MW. Ces machines, assemblées à Port-La-Nouvelle, seront mises en place au large des villes de Leucate et du Barcarès.

Dans le monde, de nombreux parcs éoliens devraient être mis en service, comme la ferme offshore Moray West, en Écosse, qui sera équipée des plus puissantes éoliennes commerciales au monde avec une puissance unitaire de 14,7 MW.

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Enfin une bonne nouvelle dans le nucléaire ?

Côté nucléaire, 2024 pourrait également marquer la fin d’un long calvaire pour EDF avec la possible mise en service de l’EPR de Flamanville. 16 ans après le démarrage du chantier, et 11 ans après sa date de mise en service prévue, EDF serait sur le point de lancer des essais préliminaires à la mise en service du réacteur. Ces essais permettent de contrôler 4 000 critères de sûreté et de disponibilité. Si ces essais sont concluants, l’EPR pourrait être démarré au milieu de l’année 2024.