Le mois de mars a été fructueux pour l’éolien tricolore. Après avoir battu son record de puissance instantanée le 10 mars, avec 16 644 MW, la filière a décroché son précédent record de production sur une seule journée.

La vitesse moyenne des vents en Europe a beau baisser ces dernières années, cela n’empêche visiblement pas l’éolien de battre des records. Deux ont déjà été dépassés en 2023 : celui de la puissance instantanée, atteint le 10 mars avec 16 644 MW. Quelques semaines plus tard, le 31 mars, c’est le record de production sur 24 h qui a été battu.

Profitant du passage de la tempête Mathis, les éoliennes françaises ont généré un total de 355 GWh ce jour-là, selon le syndicat France Énergie Éolienne, citant Wind Europe. Elles auraient représenté plus de 30 % de la consommation nationale d’électricité.

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De l’électricité à 96 % bas-carbone en France

Associé au nucléaire, au solaire et à l’hydraulique, l’éolien a permis à la France de consommer de l’électricité à 96 % bas-carbone, dont 41 % d’origine renouvelable, selon les données d’Electricity Maps. Le 31 mars, l’intensité carbone n’a ainsi pas dépassé 40 g eq.CO2/kWh, faisant de l’hexagone le troisième pays le moins émetteur d’Europe, derrière la Norvège et la Suède.

Du courant faiblement carboné à profusion, qui n’a pas seulement bénéficié à la France, puisque nous avons exporté massivement vers nos voisins. Entre 8 000 et 15 735 MW de puissance ont été fournis à l’Allemagne, la Belgique, au Royaume-Uni, à l’Italie et la Suisse, alors que nous importions 2 000 MW en moyenne d’Espagne.

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Les stations de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP), probablement déjà bien remplies à la faveur d’une production abondante les jours précédents, n’ont pas significativement actionné leurs pompes. Enfin, l’éolien en mer a fonctionné à plein régime : l’unique parc de ce genre en France, celui de Saint-Nazaire, a par exemple affiché une puissance moyenne de 469 MW, soit un facteur de charge ébouriffant de… 97,7 % sur 24 h.