Disponibles en deux versions, les batteries Minitower sont conçues pour s’adapter aux installations solaires dans les balcons. Ces systèmes de stockage accumulent l’excédent d’électricité produit au cours de la journée. L’énergie stockée est libérée à la demande, pendant la nuit ou lorsque la production des panneaux est réduite par mauvais temps.

Si l’orientation du bâtiment le permet, les particuliers vivant en appartement peuvent exploiter l’énergie solaire en accrochant des panneaux photovoltaïques sur leur balcon. Afin de consommer aux mieux la production, il importe cependant de raccorder le système à une solution de stockage. En Suisse, une enseigne nommée Soleis AG a tout récemment révélé son nouveau produit adapté à ce type de configuration. La marque a conçu de petites batteries enfichables baptisées « Minitower » ayant une capacité de 1 et 2 kWh.

Avec une puissance maximale de 600 W, les batteries Minitower sont de type lithium-fer-phosphate (LiFePO4). Une des plus récentes du marché, cette technologie est réputée pour ses performances électrochimiques, sa rapidité de charge et sa durabilité. De la taille d’une unité centrale d’ordinateur de bureau, les accumulateurs Minitower se chargent avec deux mini panneaux solaires de balcons via des fiches. Ils peuvent accueillir des modules supplémentaires, mais ces derniers ne pourront pas les recharger et alimenteront directement le réseau domestique.

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Soleis AG a conçu deux types de batteries Minitower qui se distinguent par leur capacité. La première est capable d’accumuler 1 kWh, et la seconde 2 kWh. Pour donner une idée de ces capacités, 1 kWh permet par exemple de s’éclairer avec 7 lampes de basse consommation durant 7 heures, ou encore de faire fonctionner un réfrigérateur pendant une journée.

La batterie Minitower / Images : Soleis.

Les Minitower sont-elles rentables ?

Sur le site officiel du fabricant, les mini batteries de 1 kWh et 2 kWh sont vendues respectivement à 2 400 € et à 3 000 €. Avec des prix aussi élevés pour une si faible capacité de stockage, elles nécessitent plusieurs décennies pour être amorties. Prenons comme référence le tarif réglementé actuel d’EDF qui est de 0,2064 €/kWh et la Minitower 2 kWh. En supposant que le prix du courant stagne au cours de l’année, l’économie réalisée en un an est d’environ 150 €. La batterie sera donc amortie au bout de 20 ans.

Néanmoins, si le prix de l’énergie continue de flamber, l’amortissement serait réduit de quelques années. Comme la batterie Minitower est de type de LiFePo4, sa durée de vie est assez longue (3 000 cycles en moyenne pour la technologie LiFePo4). Pour autant, rien n’assure qu’après son amortissement, elle maintienne ses performances. Pour un prix de 3 000 €, l’équipement ne semble pas être rentable.

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Que faire de son surplus d’électricité solaire ?

Valoriser l’excédent d’électricité permet de rentabiliser plus rapidement son installation solaire. Pour ce faire, les options les plus courantes sont l’utilisation d’un système de stockage et la revente du surplus à EDF OA (Obligation d’achat). Entre la Minitower et la revente, voyons quelle solution est la plus intéressante.

Avec la revente de surplus à EDF OA, le kilowattheure coûte 0,1 €. Si l’on revend les 2 kWh qui auraient pu être stockés dans la batterie, l’économie réalisée par an est de 73 €. Comme le contrat avec EDF OA dure 20 ans, le consommateur empoche ainsi 1 460 €. Toujours en se référant au tarif actuel d’EDF, il faudrait presque 10 années supplémentaires à la Minitower après le temps d’amortissement pour réaliser une économie équivalente. Or, en principe, une batterie ne dure pas aussi longtemps.

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