Rien ne semble plus en mesure d’arrêter le développement des moyens de production d’énergie renouvelable. Malgré des chiffres encourageants, la transition reste trop peu rapide pour atteindre nos objectifs climatiques.
En ce début de semaine, des chercheurs annonçaient qu’un tout premier point de basculement climatique venait d’être franchi avec le dépérissement généralisé des coraux. Deux jours plus tard, un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) révélait que les niveaux de dioxyde de carbone (CO₂) dans notre atmosphère n’ont jamais été aussi élevés qu’en 2024. Pire, jamais nous n’avons connu une aussi forte hausse de ces concentrations en une seule année. Plus 3,5 parties par million (ppm) — à comparer à une augmentation de 0,8 ppm par an dans les années 1960 et même de 2,4 ppm annuelles au cours de la décennie dernière — pour atteindre presque 423 ppm.
À lire aussiVoilà pourquoi les énergies renouvelables vont coûter plus cher à l’État en 2025Dans ce marasme, un semblant de bonne nouvelle est toutefois venu d’un rapport publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’Alliance mondiale pour les énergies renouvelables et la présidence brésilienne de la COP30 — qui s’ouvrira au Brésil le 10 novembre prochain. Il conclut qu’un volume record de capacités de production d’énergie renouvelable a été ajouté dans le monde en 2024. Pas moins de 582 gigawatts (GW). Soit un taux de croissance de 15,1 %.
Malheureusement, ce bon résultat ne suffira pas à atteindre les objectifs que se sont fixés plus de 100 pays à l’occasion de la COP28 de Dubaï. Celui de tripler leurs capacités d’énergie renouvelable d’ici 2030. Pour cela, le monde aurait besoin d’un taux de croissance annuel de 16,6 % sur les 5 années qui restent avant l’échéance. Fin 2024, un total de 4 443 GW d’énergie renouvelable avait été installé dans le monde. Un objectif de triplement nous porterait à 11 174 GW.
À lire aussiLa Chine franchit le cap des 1000 GW de puissance photovoltaïque installéeLes projections sont toutefois plutôt optimistes pour l’année 2025. L’IRENA estime en effet qu’au moins 700 GW de capacités de production d’énergies renouvelables devraient être installées avant la fin de cette année. Et les nouvelles politiques déployées par le président américain Donald Trump ne devraient pas venir entraver la transition à l’échelle mondiale. D’autant qu’une étude récente montre que le solaire est désormais le moyen le moins cher de produire de l’électricité dans les pays les plus ensoleillés. Et qu’il est même rentable dans ceux réputés pour leur grisaille. Pour la première fois au premier semestre 2025, les énergies renouvelables ont produit plus d’électricité que le charbon.
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