Si les projets d’EPR2 se multiplient, l’avenir plus lointain de la filière nucléaire est déjà sur les rails. La société TerraPower vient, en effet, de lancer la construction de Natrium, l’un des premiers réacteurs de quatrième génération, censé révolutionner la production d’énergie nucléaire grâce à de nombreuses innovations.
C’est quelque part entre Yellowstone et Salt Lake City, au beau milieu des États-Unis, que devrait se jouer une étape cruciale de la filière nucléaire dans le monde : la construction de Natrium, un réacteur à neutron rapide refroidi au sodium de 345 MWe. Ce réacteur de quatrième génération a été conçu par l’entreprise américaine TerraPower, fondée par Bill Gates en 2006, en partenariat avec GE Hitachi Nuclear Energy.
Ce réacteur se distingue de la plupart des réacteurs commerciaux actuels sur de nombreux points qui sont censés améliorer sa sécurité, diminuer son coût et accélérer son déploiement. Par exemple, sa conception permet de créer deux îlots distincts, à savoir la partie nucléaire et la partie production d’électricité. Cette division de la centrale apporte, en théorie, de nombreux avantages comme une construction facilitée, un coût réduit et une plus grande sécurité. Le réacteur Natrium bénéficiera également d’un stockage thermique à sels fondus, permettant notamment d’augmenter ponctuellement la puissance de la centrale jusqu’à 500 MWe. Enfin, les réacteurs à neutrons rapides ont l’avantage de permettre le recyclage du combustible nucléaire usé, issu des réacteurs traditionnels. Au total, le coût du projet est évalué à environ 4 milliards de dollars, et a bénéficié d’une aide de l’ordre de 2 milliards de dollars de la part du gouvernement américain.
Bill Gates prend de l’avance dans la course aux réacteurs modulaires
Les réacteurs refroidis au sodium comportent de nombreux avantages, comme une température de fonctionnement plus élevée que les réacteurs traditionnels et des pressions de fonctionnement inférieures. Leur mise au point nécessite cependant de surmonter des défis techniques importants, notamment en termes de sécurité. Le sodium utilisé pour refroidir les réacteurs a l’inconvénient de brûler au contact de l’air, et d’exploser au contact de l’eau.
Si les travaux du site de Kemmerer (Wyoming) concernent, pour le moment, uniquement la partie non nucléaire du site, ils témoignent de la concrétisation du projet. À l’heure actuelle, les réacteurs russes BN-600 et BN-800 sont les seuls réacteurs de quatrième génération à être actuellement en service. On peut également citer le CFR-600 chinois pour le projet indien PFBR (470 MWe) qui sont actuellement en phase de construction. En France, le projet ASTRID, arrêté en 2019, était censé fonctionner sur un principe similaire. Si tout se passe comme prévu, le réacteur Natrium devrait être mis en service en 2030.
on voit le poids d un monopole d etat.
Comment peut-on investir 11 milliards d euro par EPR (technologie des annees 60 recyclee) , alors que ce reacteur revolutionaire a necessite 4 milliards d euros ?
On a un plan de relance du nucleaire de 64 milliards d euros pour 6 EPR . On croule sous les dechets radioactifs (l usine de La Hague arrive a saturation). Il etait logique d investir dans cette filiere.
Bravo a Bill Gates. il va pouvoir nous revendre la technologie au prix fort; on sait pas faire et on en a besoin
Ce réacteur a une puissance de 345 MWe
Un EPR à un puissance de 1650 MWe.
Et grosse différence, L’EPR existe !
Il est plus au stade de projet.
Avant qu’on le construise, l’EPR aussi coutait 4 milliards ….enfin 3,5 milliards pour être précis.
Qu’attendons nous pour relancer Astrid en France avant que tous nos savants qui l’ont élaboré ne prennent leur retraite et que leurs immenses compétences ne disparaissent ? C’est la fermeture du cycle nucléaire la possibilité de devenir indépendant énergétiquement pendant plus d’un siècle en réutilisant nos déchets précédents en les rendant innofensifs au final. Et personne ne le propose dans ces élections…. Zut !
Mettre du sodium est une ineptie. Le feu a la centrale japonaise a été très compliqué à éteindre, super phénix a été abandonné en grande partie pour cela par Jospin. Rappelez vous les cohortes d’ingénieur qui disaient, c’est impossible que ça prenne feu… Et ça n’a pas explosé ! Mettre un explosif dans un réacteur, la folie. Vous avez les sels de fluor qui sont inertes, l’uranium, le plutonium etc sont stockés sous forme de fluorures. Le réacteur a neutrons rapides dans les années 60 a fonctionné sans problème a AOK Ridge, de plus il ne nécessite pas de contrôle,… Lire plus »
SuperPhénix a été arrêté UNIQUEMENT parce qu’il s’agissait d’une coalition PS/Verts, et que cela faisait partie du contrat politique de la coalition. La motivation technique était nulle. D’ailleurs, ils ont utilisé un petit arrêt technique (qui ne devait durer que quelques jours) pour changer une membrane pour prononcer l’arrêt définitif du réacteur. Car chaque arrêt nécessite une autorisation administrative pour re-démarrer. Le projet ASTRID, suspendu par macron au stade de l’étude, prévoyait du sodium entouré d’une atmosphère d’azote, permettant justement d’éviter des incendies de sodium. Le fluorure de sodium est utilisé à l’étape de diffusion-enrichissement (séparation entre U235 et U238).… Lire plus »
Tres bien répondu. Merci à vous ! C’est pathétique d’avoir arrêté Astrid et de ne toujours pas reconnaître cette erreur astronomique pour notre pays et reprendre celà avant qu’il ne soit trop tard. On a vraiment besoin de vrais écolos de progrès en France et pas seulement de Proxys de Mr Poutine qui veulent seulement nous faire acheter du gaz Russe sous prétexte d’écologie en remplaçant du nucléaire sans CO2 par des renouvelables sans stockage d’électricité à grande échelle pour être certain que celà nous fasse cramer du gaz Russe en plus pour l’éternité, au mépris de la planète. Oui… Lire plus »
Gazogène, sur le fond de votre commentaire je suis d’accord avec vous. Le réacteur de quatrième génération, Crest Malville en était un. C’est la lâcheté politique qui l’a tué.
En cas de Contact sodium/eau, le GV concerné sur la boucle secondaire était prugable de son sodium par de l’azote sous pression en quelques secondes, afin d’étouffer la réaction sodium/eau.
Vous faites une confusion entre fluorure de sodium, qui n’est pas utilisé pour l’enrichissement de l’uranium, et Hexa fluorure d’uranium.
ironie du sort. Fukushima brule encore. Le feu radioactif, aussi, on ne sait l eteindre
O, celui de la terre aussi, depuis longtemps et encore pour longtemps.
Heureusement d’ailleurs.
La fusion du réacteur de Fukushima n’a rien à voir avec le sodium.
Ces réacteurs sont refroidis à l’eau.
Le coeur du réacteur à fondu parce que les Diesels qui aurait du servir à le refroidir après qu’il se soit arrété ont été détruit par le Tsunami.
Vous confondez tout !
Le réacteur de Fukushima n’a pas à neutron rapides que je sache… Il s’agit de Monju présenté souvent comme la sœur de notre (super) Phénix. Jospin a été pragmatique, il bien arrêté pour les soucis de sécurité. Certains ont proposé de compliquer la chose en mettant une atmosphère l’azote en surpression. Le mieux est de ne pas utiliser le sodium en acceptant un rendement légèrement inférieur, soit le prix de la sécurité par la simplicité. Le réacteur à neutrons rapides sels fondus fluorés d’OAK Ridge devait servir à traiter les déchets (principalement à longue durée de vie) de la filière… Lire plus »
Ce nouveau réacteur de Bill n’est-il pas une turbine entraînée par de la vapeur générée par l’énergie de la fission d’atomes ?