Le projet avait été annoncé en fanfare il y a presque deux ans. Mais les parties prenantes viennent de faire machine arrière.La compagnie pétrolière norvégienne Equinor juge la construction d’un pipeline à hydrogène pour rallier l’Allemagne trop risquée financièrement.
En janvier 2023, les gouvernements norvégien et allemand avaient annoncé leur ambition de construire un pipeline entre leurs deux pays pour convoyer de l’hydrogène du nord vers le sud. Un projet de plusieurs milliards d’euros. Une première mondiale portée par la compagnie pétrolière norvégienne Equinor et l’électricien allemand RWE. Tous les deux viennent d’annoncer leur décision d’abandonner le projet. « Le pipeline à hydrogène ne s’est pas avéré viable. Cela implique que les plans de production d’hydrogène sont également mis de côté », a déclaré un porte-parole d’Equinor.
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Rappelons que le projet comportait plusieurs parties. La construction d’un pipeline, d’abord. Pour un coût de 3 milliards d’euros. Il devait, en premier lieu, servir à transporter du gaz fossile de Norvège en Allemagne. Puis, le pipeline devait servir à envoyer jusqu’à 10 gigawatts (GW) d’hydrogène bleu vers l’Allemagne chaque année. Finalement, l’objectif était d’en arriver à transporter de l’hydrogène vert.
Une autre partie du projet consistait en la mise en œuvre d’une production d’hydrogène bleu du côté de la Norvège. L’hydrogène bleu, c’est celui que l’on peut produire à partir de gaz fossile. Mais pour lequel on est contraint de capter et de stocker les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Des opérations qui coûtent encore très cher aujourd’hui. Et le pétrolier norvégien n’a pas souhaité, « par manque de demande et sans accord à long terme » investir les « dizaines de milliards d’euros » estimés nécessaires à lancer la production dans son pays de cet hydrogène bleu.
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La partie du projet visant à construire 3 GW de centrales électriques au gaz « hydrogen ready » — comprenez, « prêtes pour l’hydrogène » — en Allemagne d’ici 2030 reste quant à elle d’actualité. L’hydrogène en question n’arrivera toutefois pas de Norvège. Il devra être produit sur le continent européen. Le ministère des Affaires économiques et de l’action climatique allemand assure d’ailleurs qu’il existe déjà un projet visant à convertir le gaz fossile norvégien en hydrogène bleu aux Pays-Bas. Le CO2 capté serait alors renvoyé vers la Norvège pour y être stocké. Problème : il n’existe pour l’heure pas de gazoduc direct entre les deux pays…
Notons pour conclure qu’Equinor s’est engagé dans d’autres projets de ce type. Avec le Royaume-Uni par exemple. Et… les Pays-Bas. Des projets-là se poursuivront-ils ?
Pour l’hydrogène bleu, le report du projet résulte du coût de l’opération de CSC, plus élevé que le prix de la tonne de CO2, ceci ACTUELLEMENT : nécessairement ce dernier continuera d’augmenter ( passé en quelques années de ~20 € à plus de ~80 €) et dépassera le premier. Néanmoins dans le cadre du CCUS, il peut être d’ores et déjà être plus faible : voir sur le site de la SEPRA81 ( l’utilisation ( cf. U) étant celle du bicarbonate d’ammonium, voire de potassium). Pour l’hydrogène vert, il y a tout lieu de penser que ce sera bien plus… Lire plus »
Franchement, pour ceux qui bossent dans les enr, pensez à préparer votre reconversion.